Aimez-vous les petits jeux beaux et poétiques ? Enivrants et soignés ? Originaux et rigolos ? Voici Unravel, l’une des plus grosses attentes 2016 de la scène indépendante. Dans cette aventure, c’est vous qui tirez les ficelles. Yarny le bonhomme de laine a besoin de vous. Sautez de plateforme en plateforme et résolvez les puzzles de l’histoire afin de sauver les souvenirs de l’oubli, parce que Unravel, c’est avant tout une histoire de famille.
Développé par nos amis suisses de Coldwood Interactive, et édité par Electronic Arts, Unravel est un plateformeur solo sorti le 9 février 2016. Il avait convaincu les visiteurs de l’E3 en 2015 par son esthétique particulière tout en photo-réalisme et en changement d’échelles. Les effets de profondeur époustouflants et l’animation impeccable de Yarny, notre héros, maintiennent le joueur en immersion tout en l’entrainant dans l’aventure. Bref, le jeu envoie le pâté, et ça tombe bien on avait faim.
L’aventure nous envoie dans 12 tableaux, 12 souvenirs que Yarny parcourt pour restaurer un album photo abimé. Ces petits morceaux de mémoire emportent notre héros à travers la campagne suisse où il visite des représentations surréalistes de lieux réels. Les paysages émerveillent, et Yarny aussi. La fragilité du petit bonhomme de laine attendrit et les risques pris dans cette aventure le rendent encore plus héroïque.
Cette laine sera sa seule arme, ou du moins son outil. Utilisée pour se balancer, créer des ponts, faire des leviers à l’aide de poulies et même tisser des filets rudimentaires, son utilisation est limitée. En effet, la longueur est restreinte pour chaque tableau afin de corser le puzzle. Croyez-moi, cela fonctionne à merveille. Il est impossible de tout tester, tout tenter, et vous devrez même faire machine arrière pour défaire quelques nœuds.
Heureusement la campagne n’est pas très peuplée. Enfin, vous ne croiserez personne. Ne vous attendez pas à des dialogues vous risquez d’être déçu. Pour autant le danger n’est pas écarté. Eboulements, crevasses, voitures. Prenez garde ! La faune également s’intéresse à vous. Si petit, vous risquez bien de faire le plaisir d’une taupe, un pigeon ou bien un crabe.
Un graphisme saisissant, un personnage mignon, un gameplay un peu différent, une durée de jeu correcte pour sa catégorie et son prix, on ressent clairement une volonté d’en faire le jeu indépendant de l’année. Quelques défauts tout de même lui raviront ce prix car derrière les moments d’émotions tendres exprimées par l’amour de Yarny, le gameplay brise l’ambiance.
Les mécaniques sont répétitives et contraignantes, les morts à répétition fatiguent et revenir maintes et maintes fois en arrière pour corriger quelques nœuds mal placés finit par être frustrant. Un magnifique jeu donc, mais dont la difficulté use le fil de l’histoire, et il serait dommage de le casser.
Unravel est un jeu aussi poétique qu’attendrissant. Contrôler le personnage de Yarny, le bonhomme de laine, est un régal d’animation comme de gameplay. Suivant la voie de Braid sur la scène du jeu indépendant, ce puzzle game en a déjà émerveillé plus d’un. Il ravira enfants et adultes, même si les plus gros joueurs lui reprocheront sa simplicité. Unravel est soigné, le style est bien défini, l’ambiance envoûtante. Bref, un travail de bouts de ficelle pour une œuvre tissée de talent.
Par Gabriel Pilet, le
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