Wild Arms fait partie des jeux de l’âge d’or des RPG. Développé en 1996, le jeu a l’ambition de faire fusionner les codes du jeu de rôle traditionnel japonais avec le cadre et l’atmosphère d’un western. En plus de son concept novateur, Wild Arms est l’un des premiers RPG de la PlayStation et a utilisé des combats en 3D alors que les scènes d’explorations restent en 2D. Une aventure inoubliable pour quiconque ayant grandi avec cette série mythique.
Après une introduction éblouissante où une musique nous rappelant Ennio Morricone accompagne une scène d’animation qui nous présente les personnages principaux de l’histoire, le joueur se retrouve dans le monde de Filgaia, une mixture incorporant des éléments de l’Ouest américain, de l’Europe médiévale et de la Révolution industrielle. Au niveau du western, on retrouve les musiques qui pourraient sans problème soutenir des répliques de Clint Eastwood, des paysages désertiques avec de grands canyons et les costumes des personnages, avec des bottes en cuir, des longs manteaux et des pistolets. L’Europe se retrouve surtout dans l’architecture des villes et des villages avec une enceinte fortifiée en pierres taillées, des maisons de style franco-allemand et des toits en tuiles.
Pour la Révolution industrielle, elle se retrouve surtout dans les objets parsemant l’aventure, principalement des armes à feu et des moteurs. Ces nouvelles technologies sont d’ailleurs vues d’un mauvais oeil par la majorité de la population qui craint un avenir régi par les armes. Mais quand on dit nouvelle, c’est à moitié un mensonge dans Wild Arms. Ces technologies sont en effet des découvertes faites par des archéologues. Ces derniers donnent les résultats à des ingénieurs et des scientifiques qui se chargent de refaire fonctionner les mécanismes. On a donc sans cesse l’impression de fouiller dans un passé mystérieux, gardien de mille et un secrets.
Le joueur dirige Rudy Roughnight, un orphelin de 15 ans qui, suite au sauvetage d’un villageois au début de l’aventure, va découvrir son potentiel caché. Rudy est en effet capable de manier de puissantes armes anciennes, les Ancient Relic Machines, ou ARMs. Ces reliques d’un temps ancien sont absolument interdites d’utilisation et lorsque Rudy se rapproche de son pouvoir, il est banni du village. Sur sa route, il fait la rencontre de Jack Van Burace, un chasseur de trésor et mercenaire de 27 ans à la recherche d’un ancien pouvoir qu’il compte utiliser pour en finir avec une affaire irrésolue de son passé. Il est accompagné de son compagnon de toujours, Hanpan, une souris capable de parler et agissant comme un garde-fou pour le caractère fougueux de Jack. Complétant le trio : Cecilia Lynn Adlehyde, une princesse et jeune mage studieuse qui rentre en contact avec un livre démoniaque et doit ensuite partir à l’aventure afin de protéger l’avenir du monde.
Le joueur joue chaque personnage séparément jusqu’à ce que les trois soient réunis dans la même ville. À partir de là, leurs destins seront liés à jamais dans ce qui sera la quête de leur vie. Une guerre ancestrale, des golems millénaires, des créatures démoniaques et l’avenir de différents mondes, il y a de tout dans l’histoire de Wild Arms pour garder le joueur scotché à l’écran des heures durant. Mais même sans l’histoire, le gameplay est toujours agréable. Alors que les personnages apprennent de nouvelles capacités pour leurs combats, le joueur peut utiliser un talent inné à chacun des personnages lors des phases d’explorations. Rudy peut lancer une bombe pour détruire des obstacles ou révéler des passages, Jack peut utiliser un grappin pour atteindre des lieux inaccessibles, etc. Au joueur de progresser pour gagner de nouvelles capacités.
Lors des combats, on passe à une 3D qui, avec le recul temporel, semble aujourd’hui difficile à regarder, mais avec du recul objectif, est assez impressionnante pour l’époque. Nous sommes alors en 1996 et de gros jeux sortent encore sur Super Nintendo. La PlayStation elle, propose déjà des jeux en 3D. Outre le côté esthétique de la chose, Wild Arms génère des combats au tour par tour dans la tradition du RPG japonais avec des options préétablies pour se guérir, attaquer ou utiliser des magies et des capacités spéciales. Des affrontements épiques qui ponctuent une aventure captivante et habilement dynamisée par la bande-son de Michiko Naruke. Fort de son succès, le studio développe un remake du jeu lors de la sortie de la PlayStation 2 du nom de Wild Arms Alter Code F.
Depuis la sortie du premier épisode, le nom de Wild Arms est devenu culte et fut suivi de quatre autres épisodes. À la manière de Final Fantasy, les jeux se déroulent toujours dans le même genre d’univers, mais avec différents personnages. Que ce soit pour ses idées novatrices, sa musique enivrante ou ses personnages hauts en couleur, Wild Arms restera toujours un magnifique souvenir pour les joueurs des années 1990. Avez-vous déjà fait un Wild Arms ?
Par Florent, le