A l’image de notre bon vieux chevalier en Europe, le samouraï est un membre de la classe guerrière féodale au Japon. Bon nombre de mangas, jeux vidéo et films traitent de ce combattant japonais et pourtant peu de gens savent qui il est vraiment, étant donné la masse d’erreurs phénoménales que l’on peut retrouver dans la culture populaire à son sujet. SooGeek vous propose donc d’en apprendre plus sur ce fabuleux guerrier.
Le samouraï est donc un guerrier qui globalement a une importance capitale depuis les années 900 (il n’y a pas de date précise) jusqu’aux années 1877 à la fin de la rebellion de Satsuma qui marque la fin de la féodalité au Japon. C’est toutefois la période Edo qui commence en 1600 et qui marque l’âge d’or du samouraï, là où les armures se perfectionnent, etc. C’est donc sur cette période précisément que nous allons tenter de mieux comprendre qui il est.
L’éducation commence très tot, en effet très vite le jeune garçon est soustrait à sa mère. C’est un enseignement austère qui place le sens de l’honneur avant toute chose. Les seuls moments de distraction sont ce qui prépare le samouraï à la guerre, à savoir : le tir à l’arc, l’art équestre, la lutte, le combat au sabre et les arts martiaux. Tout était rigoureux, à titre d’anecdote si le jeune homme avait froid aux mains l’hiver, on l’obligeait à se plonger dans l’eau glacée pour rétablir la circulation ou à marcher dans la neige si c’étaient les pieds. L’apprentissage passait aussi par la religion et au fur à mesure que l’élève grandissait, on lui laissait plus de libertés et d’initiatives.
L’aspect militaire, parlons-en. Commençons d’abord par l’armure qui contrairement aux combattants d’Europe est en majorité faite de cuir. Les armures sont de type lamellaire, c’est-à-dire qu’elles sont constituées de petites plaques de métal et de cuir lacées les unes aux autres. L’un des aspects significatifs de l’armure est le masque (menp?), pour la protection du visage, souvent orné d’une moustache pour accentuer l’aspect intimidant du samouraï. Le samouraï utilisait environ 40 armes dont le katana, grand sabre, qu’il était le seul à pouvoir porter. Mais cette arme était loin d’être massivement utilisée sur les champs de bataille.
L’une des armes favorites du samouraï est le yumi, c’est-à-dire l’arc. Celui-ci est plus court que l’arc d’Eurasie mais permet d’envoyer des projectiles enflammés plus facilement. A pied il était utilisé avec un tedate, un mur de bambou mobile qui permettait de se protéger. A partir du XVe siècle, le yari (une lance) était utilisé massivement car c’était une arme plus mortelle que le katana, donc avec une portée bien plus grande.
La samouraï ne représente pas la majorité des guerriers dans les armées japonaises, c’est une élite à l’image des chevaliers en Europe. La majorité de l’armée est composée par les ashigaru , des troupes levées parmi les paysans.
Comme nous pouvons le constater, certains clichés restent tenaces à cause notamment des films hollywoodiens qui propagent de fausses idées. Le katana n’est donc pas l’unique arme des samouraïs et ces valeureux combattants ne sont pas présents par centaines sur les champs de bataille. Ils sont une élite et sont donc finalement peu nombreux pendant tout le Japon féodal. Et vous, auriez-vous préféré être un chevalier ou un samouraï ?
Par Camille Allard, le