L’Homme dans l’espace, ça fait rêver. Les combinaisons, les fusées, la Lune, Mars… On a grandi avec ces images. Mais aujourd’hui, une question dérange de plus en plus la communauté scientifique : à quoi bon envoyer des humains dans l’espace, si cela coûte une fortune et rapporte si peu à la science ?

Les milliards investis dans les vols habités profitent peu à la recherche scientifique
Prenons un exemple concret : Thomas Pesquet. Il est allé deux fois dans l’ISS et c’est un formidable ambassadeur. Mais que fait-il là-haut ?
Selon le CNES, les astronautes servent principalement d’opérateurs pour des expériences en micropesanteur, et aussi de cobayes pour étudier les effets de l’espace sur le corps humain.
Mais selon plusieurs experts, comme Irénée Régnauld, auteur d’une histoire critique de la conquête spatiale, ces expériences sont beaucoup trop chères pour ce qu’elles apportent réellement. Une étude médicale menée sur Terre coûterait infiniment moins cher et produirait des résultats plus rapidement.
Derrière la science affichée, une logique de puissance technologique et d’influence géopolitique
Derrière les grandes déclarations scientifiques, il y aurait surtout une volonté de marquer des points sur la scène internationale. Construire une station, y maintenir une présence humaine, poser des pieds sur la Lune ou viser Mars : ce sont autant de démonstrations de savoir-faire technologique et de suprématie symbolique.
Et ça ne date pas d’hier. Déjà dans les années 60, la course à la Lune était un bras de fer entre Américains et Soviétiques. Aujourd’hui, ce duel est relancé avec la Chine comme nouvel adversaire. L’objectif d’Artemis ? Y retourner avant les taïkonautes.
Ce choix stratégique détourne des ressources cruciales pour la recherche spatiale fondamentale
Alors que les budgets publics ne sont pas extensibles, chaque milliard injecté dans le vol habité est un milliard en moins pour d’autres recherches. Et selon Régnauld, ce sont souvent les programmes de sciences fondamentales ou climatiques qui en font les frais.
Par exemple, sous l’administration Trump, les financements pour l’exploration planétaire et l’étude du climat ont drastiquement baissé, au profit d’une vision très martienne de la conquête spatiale. Une orientation que l’administration actuelle ne semble pas avoir totalement inversée.
Le vol habité devient une fin en soi, déconnectée des besoins réels de la science
C’est là que la critique devient plus philosophique. Régnauld va jusqu’à dire que le vol habité n’est plus un moyen pour explorer ou comprendre, mais une finalité en soi. On construit des modules pour y vivre, des fusées pour y retourner, mais sans réelle justification scientifique. Comme si le but était simplement de montrer qu’on peut le faire.
Alors bien sûr, tout cela fait rêver. C’est spectaculaire, c’est mobilisateur. Mais la question demeure : à quoi bon ? Si la science n’est plus la priorité, et que la diplomatie technologique devient le moteur principal, peut-être faut-il repenser nos ambitions.
Car au rythme où vont les choses, c’est moins Mars que notre propre Terre qui risque d’en payer le prix.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Ce monsieur, simple doctorant en sociologie (donc n’ayant PAS encore de Doctorat), et sans la moindre compétence technique dans le domaine spatial, voudrait nous voir renoncer à explorer notre système Solaire et même plus loin ! Seulement, l’avenir de la race humaine à long terme, devra forcément se jouer ailleurs que sur notre seule petite planète déjà surpeuplée ! De très nombreuses innovations techniques, dont nous nous servons tous les jours, ont déjà été réalisées grâce aux différents programmes spatiaux… Heureusement, face aux enjeux important pour nous, sa voix devrait rester largement ignorée, sauf peut-être par une petite poignée de rétrogrades qui auraient sans doute contestés : le chemin de fer, l’aviation, l’automobile, l’électricité et l’informatique !
Bonjour Charles,
Ceci est un avis et je trouve interessant de lancer les discussions où tout le monde à le droit d’avoir un avis. Est-ce le bon ou pas, je ne sais pas, mais je pense que comprendre ce qui se passe en dehors de notre planète est quelques chose d’important (comme ce qui se passe sur notre planète)