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La lave de ce volcan africain est si froide qu’il est possible d’y survivre

La « montagne des Dieux » fait assurément partie des volcans les plus étranges de la planète

Volcan lave
— © Wcalvin / Wikimedia Commons

Vous l’ignoriez peut-être, mais il existe différents types de lave. Celle de l’Ol Doinyo Lengaï, dans le nord de la Tanzanie, jaillit à une température suffisamment basse pour qu’un humain survive à une brève exposition.

Magma carbonatite

Concernant 90 % des écoulements observés sur notre planète, la lave la plus commune est dite basaltique, avec des températures généralement comprises entre 1 100 et 1 250 °C. En comparaison, celles de l’Ol Doinyo Lengaï, ou « montagne des Dieux », ne dépassent pas 550 °C.

Cet écart significatif est étroitement lié à la composition unique du magma du volcan tanzanien, caractérisée par une teneur en silice (élément le plus abondant dans la croûte terrestre après l’oxygène) extrêmement faible.

« Avec moins de 3 % de silice, ce magma carbonatite semble provenir d’une autre planète », écrit l’US Geological Survey. « Les carbonatites sont composées de plus de 50 % de minéraux carbonatés primaires, principalement de la calcite et/ou de la dolomite, et contiennent les plus fortes concentrations en [éléments des terres rares] de toutes les roches ignées. »

Une lave pauvre en silice possède une viscosité beaucoup plus faible, impliquant qu’elle s’écoule sous forme de coulées fluides et rapides, semblables à des torrents de boue très liquide.

Un danger réel

Bien qu’elle se révèle environ deux fois moins chaude que son homologue basaltique, la lave étrange de l’Ol Doinyo Lengaï reste dangereuse, principalement en raison de sa vitesse d’écoulement.

En 2007, une expédition avait été abandonnée suite à la chute d’un porteur masaï dans une mare de lave du cratère. Si le malheureux avait réussi à s’extirper de ce piège bouillonnant, ses jambes et l’un de ses bras ont été gravement brûlés.

Mi-2024, une étude avait révélé un affaissement rapide du volcan tanzanien, faisant craindre des éruptions violentes.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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