Aller au contenu principal
Dans un monde de plus en plus influencé par l’intelligence artificielle (IA), une récente étude publiée dans la revue Psychological Science révèle une réalité surprenante : les images de visages blancs générées par l’IA sont souvent indiscernables de vraies photographies pour les observateurs humains. Cette découverte met en lumière les limites de la perception humaine face aux avancées technologiques.
Les chercheurs ont mené deux expériences distinctes. Dans la première, 124 participants blancs ont examiné une série de 200 visages, moitié générés par l’IA, moitié réels. La seconde expérience a élargi l’échantillon avec plus de 600 participants confrontés à un mélange similaire de visages, mais sans indication de leur origine. Leur tâche était d’évaluer l’humanité de ces visages, basée sur des critères tels que la symétrie faciale.
Les résultats ont révélé une tendance inattendue. Dans la première expérience, 66 % des visages d’IA ont été incorrectement identifiés comme humains, tandis que seulement 51 % des vrais visages humains ont été reconnus comme tels. Cette tendance, surnommée « hyperréalité », met en évidence une capacité accrue de l’IA à reproduire des traits humains de manière convaincante, du moins pour les visages blancs.
L’étude souligne également un biais possible dans les algorithmes d’IA. Une étude antérieure avait montré que les visages non blancs générés par l’IA étaient jugés comme humains de manière aléatoire, suggérant une efficacité moindre dans la création d’images réalistes pour les personnes non blanches. Ce phénomène pourrait être attribué à une surreprésentation des visages blancs dans les données d’entraînement de l’IA.
Dans une avancée remarquable, les chercheurs ont développé un modèle d’apprentissage automatique capable de distinguer les images réelles des images générées par l’IA avec une précision de 94 %, surpassant largement les capacités humaines. Cette performance exceptionnelle du modèle d’IA souligne l’évolution rapide des technologies. Par ailleurs, les visages créés par l’IA semblent plus dignes de confiance que les personnes réelles.