Le variant britannique du SARS-CoV-2 a soulevé beaucoup d’inquiétude dans la mesure où il semble plus infectieux et plus transmissible que les autres souches du virus. Si le variant est surtout inquiétant pour les humains, il faut savoir que les animaux de compagnie peuvent aussi l’attraper. S’ils ne présentent que peu ou pas de symptômes, cela soulève surtout la question du rôle des animaux dans la propagation du virus.
Des études pour comprendre le rôle joué par les animaux dans la pandémie
Le fait que le Covid-19 puisse infecter les animaux a été établi depuis le début de la pandémie. Selon de nouveaux rapports, les animaux de compagnie peuvent également être infectés par les variants du virus, ou c’est au moins le cas avec le variant britannique, nommé B117. Ces premiers cas de chats et de chiens infectés par le variant britannique ont notamment été rapportés par les chercheurs du Département de médecine vétérinaire de l’université A&M du Texas. Dans un communiqué, les scientifiques ont rapporté que les premiers cas du genre ont été détectés dans le comté de Brazos.
Dans les faits, l’équipe de scientifiques mène depuis juin 2020 une étude pour comprendre le rôle des animaux dans la pandémie de Covid-19. Plus précisément, le but de l’étude est d’en savoir plus sur la transmission potentielle du coronavirus entre les humains et les animaux, l’effet de la maladie sur les animaux, et le rôle des animaux dans la propagation du virus dans les communautés. À cet effet, les chercheurs ont testé les animaux domestiques dans les foyers dans lesquels au moins un humain a contracté le Covid-19. Depuis juin 2020, plus de 450 animaux ont fait partie de l’étude, avec plus de 60 cas confirmés parmi les animaux étudiés. Dans la majorité des cas, les animaux n’ont présenté que des symptômes bénins ou pas de symptômes.
Des symptômes cardiaques dans les cas d’infection par le variant B117 chez les animaux
En ce qui concerne le cas du chien et du chat infectés par le variant britannique, ils ont pu être détectés après que leur propriétaire a signalé être porteur dudit variant. Les deux animaux sont généralement en bonne santé, bien que leur propriétaire ait rapporté des épisodes d’éternuements sans gravité. Selon les chercheurs, c’est le propriétaire qui a vraisemblablement contaminé ses animaux. Depuis, d’autres cas d’infection par le variant B117 chez les animaux ont été rapportés. Cela a notamment été le cas chez au moins 18 animaux dans le Kent, au Royaume-Uni, et celui d’un chat en Italie.
Contrairement à tout ce que l’on a observé jusqu’à présent, le Covid-19 a eu un impact important sur la santé des animaux testés positifs au Royaume-Uni, a rapporté The Guardian. En effet, les vétérinaires du Ralph Veterinary Referral Centre ont remarqué que ces animaux ont souffert d’insuffisance cardiaque. A noter que jusqu’à présent, tous les symptômes du Covid-19 chez les animaux étaient liés au système respiratoire. Ce sont ainsi des symptômes comme des écoulements nasaux, de la toux, des éternuements ou de la conjonctivite. Dans le cas de ces animaux infectés par le variant britannique, ils souffraient de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque.
En revanche, ces animaux ne présentaient aucun symptôme respiratoire. À présent, tous les animaux infectés par le variant B117 qui présentaient des symptômes cardiaques se sont tous rétablis, à l’exception d’un chat qui a dû être euthanasié. Si les symptômes de ces cas d’infection par le variant britannique chez des animaux ravivent les inquiétudes des scientifiques, ils ont également estimé que cela fournit des informations importantes sur l’évolution de la pandémie. Les chercheurs espèrent également que cela pourrait aider à mieux comprendre les symptômes cardiaques du Covid-19 chez les humains.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Courrier international
Étiquettes: animaux domestiques, coronavirus, covid-19, variant britannique
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