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Une nouvelle ère : une start-up nucléaire américaine devient la première à atteindre la criticité à froid

Une étape clé

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— Yurchanka Siarhei / Shutterstock.com

L’entreprise californienne Valar Atomics a annoncé avoir atteint la criticité à froid. Une étape clé marquant selon elle « l’aube d’une nouvelle ère » pour le secteur du nucléaire.

Fission nucléaire froide

La criticité désigne le maintien d’une réaction en chaîne auto-entretenue à l’intérieur d’un réacteur nucléaire. Si sa version « froide » ne génère pas suffisamment de chaleur pour produire de l’énergie, elle est considérée comme le « premier battement de cœur » de telles installations. En d’autres termes : atteindre une telle étape confirme que l’approche privilégiée fonctionne, sans qu’un refroidissement actif ne soit nécessaire.

Dans le cas du réacteur NOVA Core de Valar Atomics, des atomes d’uranium 235 ont été percutés et fendus par des neutrons, en libérant d’autres qui ont à leur tour provoqué la fission d’autres atomes, créant une sorte d’effet domino.

Cette avancée importante a été réalisée le matin du 17 novembre dans les installations névadiennes du Laboratoire national de Los Alamos, qui avait été étroitement impliqué dans le célèbre projet Manhattan.

« C’est la première fois qu’une entreprise financée par du capital-risque atteint la criticité », s’est réjoui Isaiah Taylor, fondateur et PDG de la start-up. « Il s’agit début d’une nouvelle ère pour l’ingénierie nucléaire américaine, et le résultat de l’étroite collaboration du secteur privé et du gouvernement fédéral. »

Une initiative ambitieuse

Valar est au coeur de l’ambitieux programme pilote du Département américain de l’Énergie (DOE), visant à accélérer le développement de modèles de réacteurs nucléaires avancés par des entreprises et des organisations privées. Ses superviseurs se sont fixés pour objectif qu’au deux autres start-ups atteignent la criticité d’ici le 4 juillet 2026.

Valar Atomics a également annoncé avoir récemment reçu le soutien financier de plusieurs grands noms de la tech américaine (environ 130 millions de dollars).

En octobre, les États-Unis avaient approuvé le premier projet de réacteur nucléaire enfoui à 1 600 mètres de profondeur.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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