La pandémie de coronavirus est loin d’être terminée et la course internationale pour trouver un vaccin ou un traitement efficace contre cette terrible maladie bat son plein. Les Britanniques semblent actuellement prendre une certaine avance en la matière puisqu’il a été révélé que les essais cliniques sur leur vaccin ont eu des résultats très prometteurs.
Un vaccin très prometteur sans effet secondaire grave
Un vaccin expérimental développé par les chercheurs d’AstraZeneca et de l’université d’Oxford contre le Covid-19 a généré une réponse immunitaire lors des premières phases des essais cliniques. Les résultats des phases 1 et 2 des essais – publiés dans la revue scientifique The Lancet – indiquent en effet que le vaccin n’a provoqué aucun effet secondaire grave et qu’il a induit de fortes réponses immunitaires dans les deux parties du système immunitaire. En effet, le vaccin de l’université d’Oxford a provoqué une réponse des anticorps en 28 jours et une réponse des lymphocytes T en 14 jours.
Il est important de savoir que ce nouveau vaccin a été développé à partir d’un adénovirus génétiquement modifié qui provoque le rhume chez les chimpanzés. Ce virus a été fortement modifié pour ne pas provoquer d’infections chez les humains, mais aussi pour le faire ressembler davantage à un coronavirus. Pour l’instant, le vaccin n’a provoqué que des effets secondaires bénins – comme de la fièvre et des maux de tête – chez les individus l’ayant testé. Ces effets secondaires peuvent cependant être facilement traités avec du paracétamol.
Bien qu’il soit trop précoce d’affirmer que le vaccin sera effectivement efficace, cette avancée préserve l’espoir que le vaccin pourrait être utilisé d’ici la fin de l’année. Quoi qu’il en soit, cela dépendra en grande partie de la recherche de volontaires pour participer aux essais. Le vaccin, récemment renommé AZD1222 et originalement appelé ChAdOx1 nCoV-19, a été développé incroyablement rapidement, avec des essais sur les humains ayant commencé au mois d’avril. Les données préliminaires rapportent notamment les résultats d’un essai contrôlé testant l’innocuité et l’immunogénicité du vaccin expérimental chez 1000 sujets âgés entre 18 et 55 ans.
Une phase 3 des essais cliniques déjà bien préparés
Les chercheurs ont bien précisé qu’une étude plus approfondie est nécessaire pour savoir si le vaccin protège les gens contre le virus. Par ailleurs, les scientifiques veulent également s’assurer que le vaccin n’est pas dangereux pour les personnes âgées qui ont plus de risque de développer une maladie grave due au Covid-19, a rapporté CNN. Ainsi, pour finaliser les tests nécessaires au développement du vaccin, des essais sur 10 000 personnes au Royaume-Uni, 30 000 personnes aux États-Unis, 2 000 en Afrique du Sud et 5 000 au Brésil seront réalisés.
« Les éléments clés nécessaires pour procéder à la phase 3 des essais sont tous là », a cependant déclaré Stephen Evans, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. De son côté, la professeure Sarah Gilbert, coauteure principale de l’étude, a déclaré qu’en plus des recherches sur le vaccin, l’équipe de chercheurs compte également en savoir plus sur le SARS-CoV-2 afin de s’assurer que le vaccin peut être produit et utilisé à grande échelle. Bien évidemment, cette avancée réalisée par les chercheurs de l’université d’Oxford a été saluée par les scientifiques et les gouvernements du monde entier, comme le rapporte The Guardian.
De son côté, le gouvernement britannique a d’ores et déjà commandé 100 millions de doses du vaccin, a rapporté BBC.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Scientist
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