Les progrès de la science ne cessent d’impressionner et d’améliorer nos conditions de vie. Cette nouvelle prothèse contrôlable par la pensée en est la preuve et se base sur la reconstitution musculaire. Une avancée considérable pour les personnes ayant perdu l’usage d’un membre.
A 32 ans, cet homme amputé de la jambe droite à la suite d’un accident de la route en 2009 va pouvoir retrouver l’usage de son membre grâce à une prothèse innovante. Si des recherches avaient abouti à des prothèses au fonctionnement similaire pour les bras et les jambes, c’est une première au niveau de son fonctionnement.
L’équipe de chercheurs à l’origine de cette innovation est dirigée par l’ingénieur bio-médical Levi Hargrove de l’Institut de Réhabilitation de Chicago dans l’Illinois. Ainsi, à la fin du mois de Septembre 2013, les scientifiques ont publié la nouvelle dans le New England Journal of Medicine avec une vidéo montrant Zac Vawter équipé de sa jambe bionique monter et descendre les marches d’un escalier : Impressionnant !
Selon Levi Hartgrove, l’avancée majeure réside dans le fait qu’aucune télécommande n’est nécessaire à l’activation de la nouvelle jambe du patient : « A notre connaissance, c’est la première fois que des signaux neuraux sont utilisés pour contrôler aussi bien le genou que la cheville. » Cette nouvelle étape dans la conception de prothèses franchit donc un cap avec l’utilisation de signaux musculaires pour amplifier les commandes envoyées par le cerveau lorsque qu’une personne souhaite bouger.
Pour atteindre un tel résultat, des chirurgiens ont reconfiguré les nerfs qui contrôlaient les muscles inférieurs de la jambe de Zac Vawter avant l’accident de sorte à ce qu’ils agissent à nouveau sur sa cuisse. Cette technique est appelée Targeted Muscle Reinnervation : les nerfs à proximité de la zone amputée sont redirigés vers d’autres muscles proches dans le but de les stimuler.
Enfin, les chirurgiens ont ensuite équipé la prothèse d’une série de capteurs pour mesurer les pulsations électriques générées à la fois par les contractions des muscles reconnectés mais également par celles des muscles d’origines de la cuisse. C’est l’ensemble des informations récupérées par les capteurs qui permet ensuite à la prothèse de se mettre en action en fonction du mouvement souhaité par le patient.
C’est une invention révolutionnaire qui allie technologie et biologie. On trouve carrément dingue la facilité avec laquelle Zac Vawter se déplace avec cette prothèse : c’est comme si on lui avait greffé une nouvelle jambe. Mais pour l’instant, aucune date de commercialisation et aucun prix n’ont été annoncés. Pensez-vous que la technologie derrière ces prothèses pourra aller encore plus loin et améliorer le quotidien des personnes handicapées ?
Par Romain Pernet, le
Source: Huffington Post