Uber est l’une des entreprises qui ont révolutionné notre façon de nous déplacer durant l’émergence de la technologie digitale. Malheureusement, une nouvelle étude a démontré qu’Uber n’a pas que des impacts positifs sur notre société actuelle.
Une demi-mégatonne de CO2 générée par les services de transport privés
Dans un nouveau rapport, le groupe European Federation of Transport & Environment (T&A) a constaté que les immatriculations récentes de véhicules de location privée, y compris celles liées à Uber, sont de plus en plus nombreuses en Europe. Leur rapport a notamment mentionné que cela se chiffre à une augmentation d’environ 10 000 véhicules à Paris et 25 000 véhicules à Londres.
Bien que les données européennes concernant Uber soient incomplètes, le rapport cite des chiffres recueillis par des études de marché réalisées par Euromonitor. Selon ces études, Uber était passé à 45 000 conducteurs à Londres fin 2018, soit environ la moitié du nombre total de véhicules de location privée dans la ville. À Paris, Uber serait passé de 10 000 à 20 000 conducteurs entre 2016 et 2018.
À cause de cette forte augmentation du nombre de véhicules dédiés à la location privée, l’analyse estime qu’à Londres et à Paris uniquement, les émissions de services de taxi d’Uber pourraient atteindre 515 kilotonnes de dioxyde de carbone, soit plus d’une demi-mégatonne. Cela équivaut à l’ajout des émissions de dioxyde de carbone par 250 000 voitures supplémentaires appartenant à des particuliers.
Par ailleurs, le rapport de T&A pointe du doigt le fait que la grande majorité des trajets effectués dans les véhicules Uber se font à l’essence et au diesel. Bien évidemment, cela aggrave la crise de la pollution atmosphérique dans les grandes villes européennes. En France, en 2017, 90 % des véhicules de location privés enregistrés, notamment ceux d’Uber et de Kapten, étaient des véhicules diesel.
Un passage vers les voitures électriques représente la meilleure solution
Face aux résultats de cette nouvelle étude, Uber a tenu à se justifier en indiquant qu’il travaillait avec les villes pour réduire la pollution atmosphérique. « Nous nous sommes engagés à aider les citoyens et les villes à abandonner les transports, qui dépendent trop de la voiture, pour un avenir électrique commun », a déclaré un porte-parole d’Uber. « Pour ce faire, nous travaillons activement avec les villes d’Europe pour améliorer l’accès à des modes de transport sûrs et abordables. »
Par ailleurs, Yoann Le Petit, expert en mobilité chez T&E, a déclaré dans un communiqué de presse : « Le PDG d’Uber nous dit qu’ils ‘‘font ce qu’il faut, point à la ligne.’’ Mais la réalité est qu’Uber fait partie du problème de la circulation et de la pollution, en ajoutant des trajets en voiture dans nos villes et en aggravant la crise climatique et la pollution. » Quoi qu’il en soit, il a également ajouté : « S’il souhaite faire partie de la solution, Uber doit cesser d’utiliser des voitures à essence et à moteur diesel et adopter rapidement des circuits 100 % électriques. C’est la bonne chose à faire, point final. » Or, cela coïncide avec la déclaration du porte-parole d’Uber.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Le Monde
Étiquettes: voiture-electrique, uber, pollution-atmospherique, taxi
Catégories: Actualités, Automobile & Mobilité
ça reste toujours 0.00001 de la pollution des supers tanqueurs qui eux ne paye pas de taxe écologique …