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L’administration Trump annule le programme anti-obésité dans les écoles initié par Michelle Obama

Malgré l’échec de la réforme de l’Obamacare, Donald Trump s’évertue à vouloir revenir sur l’héritage politique de la famille Obama. Cette fois-ci, c’est aux mesures entreprises par l’ancienne « First lady » Michelle Obama pour les jeunes d’Amérique et du monde, que s’en prend le 45e président des États-Unis. 

 

Donald Trump, le président junk food

Si Donald Trump reste indifférent aux conséquences de l’industrie agro-alimentaire sur l’environnement et la santé, c’est aussi parce qu’il est un adepte de la junk food. De Mc Donald’s à KFC en passant par les pizzas en tout genre, Trump répète incessamment qu’il adore manger dans les fast food, il s’est d’ailleurs souvent présenté avec de la junk food au cours de sa campagne. Le président est même allé jusqu’à nommer Andy Puzder, PDG de CKE Restaurants, une holding qui regroupe des chaînes de restauration rapide, à la tête du ministère du travail.

Déjà hostile à l’Agence de sûreté alimentaire qu’il nomme la « Food Police », Trump a décidé de mettre un terme au programme anti-obésité dans les écoles, initié par Michelle Obama.

Credit : Bex Walton, Flickr

 

La lutte contre l’obésité infantile, une priorité aux États-Unis

Adopté en 2012, le programme de l’ancienne première dame des États-Unis a pour objectif d’inciter les écoles américaines à proposer de meilleurs standards alimentaires dans les cantines scolaires en offrant des subventions aux établissements qui restreindraient les sels et les laits sucrés, tout en augmentant la part de céréales complètes dans les menus.

La lutte contre l’obésité infantile est une priorité aux États-Unis où un jeune sur 6 entre 2 et 19 ans est en surpoids ou obèse, d’après les CDC (Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies). C’est pourquoi Michelle Obama s’était investie dans ces mesures indispensables pour assurer la santé des enfants. En plus de mettre en danger les jeunes, l’obésité a un coût. D’après des chercheurs de l’Université Johns Hopkins, les soins de santé qui y sont rattachés s’élèveraient à plusieurs dizaines de milliards de dollars, une somme qui pourrait être économisée si la pratique du sport se généralisait.

Credit : archives de la maison blanche

 

La fin du programme anti-obésité dans les écoles

D’après le département de l’Agriculture, le programme de Michelle Obama aurait coûté 1,2 milliard de dollars aux districts scolaires et aux États au cours des cinq dernières années. En plus du caractère onéreux du programme, Sonny Perdue actuel Ministre de l’Agriculture suggère que ces règles de nutrition trop strictes inciteraient les enfants à jeter leur nourriture, « compromettant ainsi l’intention du programme ».

La nouvelle réforme vise à assouplir les règles alimentaires proposées par le programme tout en annulant les frais qu’il engendre… Autant dire que l’administration Trump entend mettre fin aux objectifs anti-obésité dans les écoles de Michelle Obama !

 

En parallèle, la remise en cause du programme « Les filles à l’école »

Non contente de mettre à mal les mesures sanitaires destinées à lutter contre l’obésité chez les jeunes, l’administration Trump semble chercher à remettre en cause le programme « Let Girls Learn » traduit en français par « Laissez les filles apprendre » ou « les filles à l’école ».

Mesure phare de Michelle Obama, « Let Girls Learn » a vocation à favoriser l’accès à l’éducation des jeunes filles dans les pays en voie de développement notamment en sensibilisant les familles aux dangers du mariage précoce et en soutenant les études des filles. Mais d’après CNN, le Corps de la paix, agence chargée du programme, aurait reçu l’ordre de ne plus utiliser le label « Let Girls Learn » ni de l’alimenter comme un programme indépendant…

Un porte-parole du département d’État a cependant réagi en affirmant que le programme ne connaitrait aucun changement et que la Maison Blanche s’appliquerait à valoriser les femmes et les jeunes filles dans le monde. Affaire à suivre…

Credit : Nagarjun, Wikimedia Commons

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