Climatosceptique voyant dans le réchauffement climatique un complot des Chinois pour affaiblir l’industrie américaine, Donald Trump avait promis de nombreux changements dans la politique environnementale des États-Unis. L’annonce de la suppression des fonds destinés à l’étude de l’évolution du climat par la Nasa marque une nouvelle étape inquiétante.
Depuis 1999, des satellites de la Nasa permettent d’analyser les progrès du réchauffement climatique, des calottes glaciaires aux changements des températures à l’échelle planétaire. Alors qu’Obama avait prévu de faire passer les crédits alloués à cette recherche à 2 milliards de dollars en 2017, le conseiller en politique spaciale de Donald Trump, Bob Walker, a annoncé dans une interview au Guardian qu’ils seront désormais réinvestis dans l’exploration spaciale, mission première de la Nasa. L’objectif est d’avoir exploré l’ensemble du Système solaire avant la fin du siècle.
L’étude du climat sera confiée à d’autres agences, comme la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui collaborait déjà régulièrement avec la Nasa. Le hic ? Selon Popular Science, la Nasa dispose d’une enveloppe totale de 19 milliards de dollars, dont 2 milliards sont consacrés à la surveillance du climat, contre 5,8 milliards pour la NOAA en 2017. Si l’annonce de Bob Walker s’avérait approuvée par le Congrès, c’est l’outil le plus efficace d’étude climatique qui viendrait à disparaître.
Car avant d’être entérinée, une telle décision doit être validée par le Congrès. Une chance ? Pas tellement, si on en croit Vox. Les républicains sont désormais majoritaires au Congrès et au Sénat, et la plupart sont du même avis que Bob Walker. En 2015, ils avaient déjà réduit de 500 millions de dollars la proposition de budget d’Obama pour 2016. Présentée au Congrès, la suppression du budget de la Nasa dédié à la surveillance climatique aurait donc toutes les chances d’être votée. Quand on sait que 97 % des études sur le climat tirent les mêmes conclusions alarmantes, une telle mesure aurait de graves conséquences sur la gestion globale du réchauffement climatique.
Par Séranne Piazzi, le
Source: Konbini
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