Si la trilogie des BioShock fait aujourd’hui partie des sagas de jeux cultes, c’est parce qu’elle a fait preuve d’une audace appréciable, d’une qualité remarquable et surtout d’un univers extraordinaire. BioShock ne ressemble à aucun autre FPS et se démarque par l’originalité de son univers, son graphisme atypique et son ambiance si singulière. Tout bon gamer se doit de se frotter à cette aventure qui marque les esprits. Après la découverte de ces trois premiers volets, nous espérons qu’une seule chose : une suite !
C’est en 2007 sur Xbox 360 et Windows et en 2008 sur PlayStation 3 que sort le premier BioShock. Créé par Ken Levine pour l’éditeur américain 2K Games, le jeu se présente sous la forme d’un FPS : jeu de tir en vue à la première personne. L’histoire nous ramène en 1960, à une période encore marquée par la Seconde Guerre mondiale. Après un accident aérien, le personnage principal découvre une ville sous-marine baptisée Rapture. Au fur et à mesure du jeu, nous découvrons que cette ville a été construite par un mégalomane milliardaire qui cherche à isoler la ville de toute morale et emprise extérieure. Sous couvert d’un projet de société utopique, Rapture n’est en fait qu’une sombre dictature.
Le premier aspect le plus marquant dans BioShock est sa dimension burlesque et son design de dessin animé. Mais cette ville a priori féerique cache de lourds et sombres secrets, très loin de la bien-pensance de notre société. Malgré son image très colorée, le jeu parvient à instaurer une ambiance parfois effrayante, avec des personnages qui s’avèrent être de véritables psychopathes. Dans un deuxième temps, c’est tout le travail sur l’univers sonore qui est bluffant. Entre les pubs auditives intempestives, les radios allumées, les cassettes audio retrouvées ou les discussions des habitants, toute cette ambiance apporte beaucoup de crédibilité à l’univers.
D’un point de vue gameplay, le personnage ne se contente pas de simples armes à feu et peut également utiliser des pouvoirs extraordinaires procurés par les “plasmides” (pouvoir du feu, de la glace ou même lancer des abeilles et bien d’autres…). Des atouts qui lui sont indispensables pour s’échapper de cette ville. Mais le personnage doit également choisir entre sauver ou non “les petites soeurs”. Des jeunes filles prisonnières de cette ville auxquelles il est possible de voler leur ADAM (permettant d’augmenter ses pouvoirs) en les attaquant. Selon le choix du joueur, deux fins alternatives sont disponibles.
Accueilli à bras ouvert par les gamers et les critiques, les développeurs offriront une suite au jeu. Celle-ci se situe à nouveau dans la ville de Rapture, 10 ans après les évènements du premier jeu. Cette fois-ci, le joueur incarne un “protecteur” (personnage équipé d’un scaphandrier et censé protéger les petites soeurs) et doit retrouver l’une des petites soeurs à laquelle il est rattaché. Les fans du premier opus retrouvent donc le même univers et toutes les qualités qui en découlent. Une nouveauté rend cependant cette suite beaucoup plus attractive, celle d’avoir la possibilité d’utiliser une arme à feu d’une main et un plasmide de l’autre, le tout avec une très bonne maniabilité.
Mais BioShock 3 nous propose un univers totalement différent et pour le moins réussi. Le joueur ne se situe plus sous l’eau, mais dans le ciel, dans une ville céleste nommée Columbia. Même si l’idée peut paraître évidente et simpliste, le résultat est tout simplement époustouflant. Encore une fois, l’univers est développé en profondeur et le jeu offre de nombreuses nouveautés en termes de gameplay. Le joueur a par exemple la possibilité, à l’aide d’un crochet, de se suspendre aux nombreux rails aériens qui serpentent Columbia, et a ainsi la sensation de voler. Il lui est même possible de tirer sur ses ennemis avec sa main libre. Cette fois-ci, vous interprétez un détective désabusé, immoral et endetté jusqu’au cou qui doit retrouver une jeune femme nommée Elizabeth pour la ramener à New York.
Encore une fois, le jeu nous présente un monde utopiste où les enfants jouent dans des rues ensoleillées et où les couples s’embrassent. La ville est dirigée par une sorte de gourou, Comstock, que la population adule et considère comme un prophète. Nous sommes en 1912 et la population éprouve une profonde haine envers le monde d’en bas, influencée par la propagande constante qui règne au sein de la ville. De plus, une forte ségrégation raciale est également présente à Columbia. Un univers qui réserve beaucoup de surprises aux joueurs.
La trilogie BioShock fait partie des plus belles surprises FPS de ces dernières années. Dotés d’un charme indéniable, les titres d’Irrational Games vous plongeront dans des histoires pleines de magie et d’obscurité, sous-tendues par des critiques sociales acerbes. On détient là un pur divertissement, totalement fascinant, intelligent et ludique disponible pour les fans en coffret : The BioShock Collection.
Par Antoine Osorio, le
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