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Découverte en Pologne d’un magot du XVIIe siècle d’un millier de pièces

Elles ont été trouvées par un chasseur de métaux amateur

trésor pièces
Image d’illustration — denisgo / Shutterstock.com

À l’occasion d’une banale séance de prospection dans l’est du pays, un chasseur de métaux polonais a découvert un impressionnant ensemble de pièces de monnaie datant du XVIIe siècle.

Une trouvaille archéologique inattendue

Le magot a été trouvé fin février près du petit village de Zaniówka, à proximité des frontières avec la Biélorussie et l’Ukraine. Alors que Michał Łotys arpentait les champs de la ferme de sa soeur à la recherche de pièces mécaniques anciennes, son nouveau détecteur de métaux a émis un puissant signal sonore. Après avoir retiré quelques dizaines de centimètres de terre arable, il a découvert un « siwak » (cruche en argile dotée d’un seule anse et d’un col étroit) brisé, débordant de pièces anciennes.

L’homme a immédiatement contacté des archéologues de la ville voisine de Lublin, à environ 150 kilomètres au sud-est de Varsovie, qui se sont rendus à la ferme le lendemain. Leurs investigations ont montré que le trésor, composé de 1 000 pièces de monnaie en cuivre frappées au XVIIe siècle et pesant un poids total d’environ 3 kilos, avait été enterré là intentionnellement.

Si, après environ 400 ans sous terre, les pièces se sont oxydées et présentent une coloration verte caractéristique, plus d’une centaine d’entre elles sont encore en très bon état. L’ensemble de la monnaie aurait été frappée entre 1663 et 1666 à Varsovie, Vilnius (Lituanie) et Brest, qui se trouve aujourd’hui en Biélorussie.

De probables « boratynki »

Selon le site polonais Zwiadowca Historii, il s’agirait de « boratynki », du nom de Tito Livio Burattini, alors directeur de l’hôtel des monnaies de Cracovie. Le polymathe italien les auraient introduites dans le Commonwealth polono-lituanien parce qu’elles étaient beaucoup moins chères à fabriquer que les pièces d’argent existantes du royaume, et parce que son trésor était exsangue après des années de guerre avec la Suède, la Russie et les Cosaques.

De telles pièces étaient utilisées pour les transactions quotidiennes. Si leur valeur, en tant que reliques historiques, se révèle bien plus élevée aujourd’hui, à l’époque, les archéologues estiment que l’ensemble du butin de Zaniówka aurait probablement permis d’acheter deux paires de chaussures ou 75 litres de bière.

En plus du « trésor », qui sera prochainement étudié de façon approfondie par l’équipe du musée de la ville de Biała Podlaska, des fragments de la cruche en argile et plusieurs pièces de tissu ancien ont été trouvés sur le site.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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