La pandémie de Covid-19 est l’une des plus grandes crises que l’humanité a eu à affronter au cours de l’ère moderne. Bien plus qu’une catastrophe sanitaire, la pandémie de coronavirus a également eu des impacts désastreux sur le plan social et économique. L’une des manifestations les plus graves de cette crise socio-économique s’avère être le travail des enfants, qui a augmenté pour la première fois en vingt ans.
Une augmentation du travail des enfants essentiellement observée en Afrique
Le monde avance petit à petit dans sa lutte contre le Covid-19. Malheureusement, même si la pandémie prend effectivement fin, ses impacts – autant au niveau sanitaire qu’au niveau social et économique – devraient encore perdurer un bon moment. En effet, les mesures prises pour arrêter la propagation du virus, ainsi que la maladie en elle-même, ont entraîné une large panoplie de problèmes, allant au choc sur l’emploi, le déficit commercial d’un grand nombre d’entreprises, ou encore les pénuries alimentaires et médicales. Au niveau social, la crise sanitaire a mis en exergue les difficultés rencontrées par les couches sociales les plus pauvres, aggravant encore leur situation.
Parmi les pires manifestations de ces difficultés chez les défavorisés figure le travail des enfants. Selon les dernières estimations mondiales sur le sujet, le nombre d’enfants qui travaillent a atteint 160 millions dans le monde, soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des quatre dernières années. Début 2020, 63 millions de filles et 97 millions de garçons étaient ainsi astreints au travail des enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde. Selon les dernières statistiques sur le sujet, 70 % de ces enfants travaillent dans l’agriculture – dont la plupart dans des exploitations familiales –, tandis que 20 % travaillent dans le secteur des services, y compris le travail domestique ; et 10 % dans l’industrie.
Dans un nouveau rapport, l’Organisation internationale du travail et l’UNICEF ont notamment noté une augmentation inquiétante du travail des enfants chez les enfants de 5 à 11 ans. Ces derniers représentent actuellement la moitié du total mondial, a rapporté l’OIT dans un communiqué. Plus inquiétant encore, le nombre d’enfants de 5 à 17 ans effectuant des travaux dangereux – c’est-à-dire des travaux susceptibles de nuire à leur santé, leur sécurité ou leur moralité – a augmenté de 6,5 millions pour atteindre 79 millions d’enfants depuis 2016. Le rapport précise que la situation concernant le travail des enfants varie selon les régions. Le rapport révèle en effet que si le travail des enfants continue de diminuer en Asie et en Amérique latine, il a considérablement augmenté en Afrique, surtout en Afrique subsaharienne.
Une situation qui risque d’empirer à cause de la pandémie de Covid-19
Selon l’OIT et l’UNICEF, c’est la première fois en deux décennies que l’on observe une augmentation du travail des enfants. Certes, cette augmentation a été observée sur une période de quatre ans, donc sur une période qui n’inclut que partiellement la période pandémique. Quoi qu’il en soit, les experts estiment que le Covid-19 a eu un impact sur le sujet, et en aura encore à l’avenir si des mesures ne sont pas prises. Les Nations unies estiment en effet que 9 millions d’enfants supplémentaires risquent de tomber dans le travail des enfants d’ici fin 2022 à cause de la pandémie. Ce nombre est encore à revoir largement à la hausse si d’importantes mesures de protection sociale ne sont pas prises.
« La protection sociale inclusive permet aux familles de garder leurs enfants à l’école même en cas de difficultés économiques. Il est essentiel d’augmenter les investissements dans le développement rural et le travail décent dans l’agriculture », a ainsi expliqué Guy Ryder, directeur général de l’OIT, dans un communiqué. Face à ce constat, les Nations unies ont ainsi exhorté les gouvernements et les banques internationales de développement « à accorder la priorité aux investissements dans des programmes qui peuvent faire sortir les enfants du marché du travail et les ramener à l’école, et dans des programmes de protection sociale qui peuvent aider les familles à éviter de faire ce choix en premier lieu ».
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: France tv info
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Nos grand-parents avaient le même raisonnement,historique mémorielle,le besoin de survie passe avant la culture.
L’instituteur de mon père en 1926 voulait que mon père poursuive ses etudes apres le CEP car il le trouvait doué de facilités.Mon grand-pere a refusé car il avait besoin de lui pour l’aider dans sa scierie. Il y a travaillé sans feuilles de paye jusqu’à 27 ans.
Certes.
Pourtant il ne faut pas étendre cette image stéréotypée au monde et particulièrement aux pays dits « développés ».
Si le travail des enfants, dans certaines conditions, et dans certains contextes est néfaste à leur santé et leur instruction, il n’en demeure pas moins qu’il ne faut pas tomber dans l’excès inverse.
Dans les pays occidentaux il semble bien que ce soit le cas.
Le « drame » est là.
Et quel drame !
Le manque d’apprentissage au travail domestique par exemple, celui des simples tâches ménagères, conduit à la formation d’handicapés, car, tôt ou tard, l’obligation de se prendre en mains va les rattraper, et là, grande et dure sera la découverte de ses carences…
Le travail en général doit faire partie du même apprentissage que celui dispensé par l’éducation nationale.
Il n’est qu’une déclinaison de l’apprentissage de la vie.
Un peu moins de temps passé sur les attracteurs qui font les geeks, (sans nier l’utilité des uns et des autres ) et un peu plus sur la vraie vie, sera bénéfique pour les uns et les autres.