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Un nouveau traitement non invasif détruit les calculs rénaux en un temps record

Contrairement à l’approche actuelle, il ne nécessite ni sédation ni anesthésie

— Lightspring / Shutterstock.com

De récents essais cliniques ont démontré l’efficacité d’une approche non invasive extrêmement prometteuse pour fragmenter les calculs rénaux ne pouvant être éliminés naturellement.

Une approche innovante

Les calculs rénaux sont une affection courante : on estime que jusqu’à 15 % des personnes en souffrent à un moment donné de leur vie. Si la plupart d’entre eux passent spontanément, certains patients doivent subir une intervention chirurgicale afin d’éviter des dommages permanents aux reins.

Depuis plusieurs décennies, les médecins utilisent une méthode non invasive connue sous le nom de lithotripsie extracorporelle par ondes de choc (LEC), impliquant des impulsions acoustiques de haute intensité, pour détruire les calculs rénaux. Cependant, celle-ci s’avère éprouvante pour les patients, et nécessite généralement qu’ils soient anesthésiés ou placés sous sédation.

Baptisée lithotripsie par salve d’ondes sonores (BWL), la nouvelle approche utilise de courtes rafales harmoniques d’énergie ultrasonore pour briser les calculs rénaux en fragments de 2 millimètres ou moins. Contrairement à la méthode actuelle, elle peut être administrée dans un cadre plus informel, à l’aide d’un appareil portatif et sans sédation.

— Evan Lorne / Shutterstock.com

Son efficacité a été démontrée chez 19 patients subissant une urétéroscopie pour des calculs rénaux. La BWL a été administrée pendant la procédure chirurgicale, ciblant individuellement jusqu’à trois gros calculs (≤12 mm) pendant 10 minutes. Ce qui s’est traduit par la fragmentation de 90 % du volume total des calculs : avec 39 % d’entre eux complètement fragmentés (morceaux de moins de 2 mm) et les 52 % restants l’étant partiellement.

Réduire la douleur des patients, les coûts et les ressources nécessaires au traitement des calculs rénaux

Selon les auteurs de l’étude, publiée dans le Journal of Urology, la majorité des fragments de calculs laissés après le traitement BWL (n’ayant entraîné que des lésions tissulaires périphériques légères et gérables) devraient être éliminés naturellement sans autre intervention médicale.

« La possibilité de briser les calculs rénaux de manière non invasive, sans sédation ou anesthésie, afin qu’ils puissent ensuite être évacués naturellement, promet de réduire la douleur des patients, les coûts ainsi que les ressources nécessaires au traitement de cette affection », concluent les chercheurs.

La prochaine étape consistera à établir les procédures de traitement optimales, ouvrant la voie au déploiement à grande échelle de la BWL dans les cliniques.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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  • J’ai passé toute ma carrière au bloc d’urologie dans un CHRU, je suis en retraite depuis 2017 et je dois vous dire que la LEC existe depuis longtemps, idem pour l’urétéroscopie

  • Contrairement à la méthode actuelle, elle peut être administrée dans un cadre plus informel, à l’aide d’un appareil portatif et sans sédation.