Des paléontologues espagnols ont découvert les restes fossilisés de l’une des plus grandes tortues connues. Mesurant environ la taille d’une voiture citadine, celle-ci parcourait les mers d’Europe à l’époque des dinosaures.
Leviathanochelys aenigmatica
La nouvelle espèce, qui vivait il y a environ 70 millions d’années, a été baptisée Leviathanochelys aenigmatica, en référence à certaines de ses caractéristiques inhabituelles. Mesurant 3,74 m de long, ce qui fait d’elle l’une des plus grandes tortues connues ayant jamais existé, et la plus imposante jamais découverte en Europe, rivalisant avec ses cousines américaines comme l’Archelon.
Fait intrigant, bien qu’elles se ressemblent, les tortues de l’ancienne Amérique du Nord et de l’Europe étaient généalogiquement assez éloignées, impliquant qu’elles aient atteint ces tailles gigantesques indépendamment. Dans le cas de Leviathanochelys, l’équipe affirme que les vastes océans intérieurs qui recouvraient une grande partie de l’Europe à l’époque ont joué un grand rôle dans cette évolution.
L’emplacement des restes fossilisés avait été initialement découvert dans les Pyrénées espagnoles par un randonneur. Sur place, les paléontologues ont mis au jour le bassin de la tortue géante, ainsi que la partie arrière de sa carapace. Si cela peut sembler peu, certaines caractéristiques inhabituelles ont permis à l’équipe de conclure qu’elle appartenait à une toute nouvelle espèce.
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— Botanics Man(@BotanicsMan) November 18, 2022
Une section d’os saillante sur le côté du bassin
Une caractéristique étrange s’est particulièrement distinguée : une section d’os saillante sur le côté du bassin, connue sous le nom de processus pubien accessoire. Selon l’équipe de recherche, c’est la première fois qu’une telle structure est observée chez une espèce de tortue, moderne comme disparue.
« Nous supposons que ce processus servait de point d’ancrage supplémentaire pour les muscles contrôlant la contraction abdominale de la tortue », estime Àngel Hernández Luján, co-auteur de l’étude, publiée dans la revue Scientific Reports. « Cela pourrait signifier qu’il avait un rôle lié au système respiratoire et aurait pu aider la tortue géante à maximiser sa capacité respiratoire à de grandes profondeurs. »
Le chercheur précise que davantage d’ossements se révèleront nécessaires pour pouvoir obtenir un meilleur aperçu de cette espèce géante préhistorique, et estimer plus précisément la taille que ses représentants pouvaient atteindre.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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