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Des sépultures d’enfants aztèques illustrent la dureté de la vie durant la période coloniale

Le squelette de l’un d’entre eux présentait des signes clairs de malnutrition et d‘infection

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— thumrong yooyungyuen / Shutterstock.com

Suite à la conquête de Tenochtitlán en 1521, les Espagnols ont commencé à construire directement sur les ruines de la ville, faisant table rase des traditions aztèques. De nouvelles découvertes indiquent que certaines de ces coutumes ont perduré au cours des décennies suivantes.

Une période de crise

L’Institut national d’anthropologie et d’histoire de Mexico a annoncé la découverte des tombes de quatre enfants aztèques datant de 1521 à 1620, tous enterrés selon les pratiques préhispaniques. Si les causes exactes de leur mort restent à ce stade assez obscures, ils n’auraient pas été victimes de sacrifices rituels.

Âgé de moins d’un an, le plus jeune avait été placé dans un pot en forme d’utérus (faisant partie d’une coutume aztèque cherchant à ramener symboliquement l’enfant dans le ventre de sa mère) et enterré avec différents objets, dont une figurine représentant une femme tenant une fillette sur ses genoux (visible dans le tweet ci-dessous).

Le plus âgé, qui avait entre six et huit ans, présentait quant à lui des signes clairs de malnutrition et d’infection, soulignant les conditions de vie particulièrement difficiles des autochtones au cours des années ayant suivi la chute de l’Empire aztèque.

Le crépuscule de la civilisation aztèque

Lorsque les conquistadors espagnols et leurs alliés sont arrivés à Tenochtitlán en 1519, la cité était l’une des plus importantes au monde. Dotée de jardins luxuriants et d’imposants temples et palais, elle constituait l’un des principaux carrefours commerciaux de l’empire.

Le siège de Tenochtitlán a duré 93 jours. Les Aztèques n’ont pu rivaliser avec l’armement des Européens, et beaucoup de ceux qui ne sont pas morts durant la bataille ont été décimés par la maladie : les conquistadors ont introduit la variole chez ces derniers, et l’épidémie qui a suivi a fini par anéantir la moitié des habitants de la ville.

Après avoir conquis la cité, les Espagnols ont repoussé la population indigène aux abords de la ville, réservant son centre aux seuls conquistadors. Si la plupart des cérémonies et des pratiques religieuses préhispaniques avaient rapidement été prohibées, les sépultures nouvellement découvertes indiquent que certaines d’entre elles ont perduré pendant un certain temps.

Par Yann Contegat, le

Source: Smithsonian Mag

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