Récemment, des archéologues chinois ont découvert une tombe dans le centre de la Chine. Elle pourrait avoir appartenu à un roi il y a 5 000 ans. Si les restes humains ont disparu, les objets qui ont été enterrés avec lui nous en apprennent beaucoup sur les échanges culturels entre les peuples. Explications.
Une tombe royale
Les archéologues ont découvert cette tombe sur le site de Wangzhuang, à Yongcheng, dans la province de Henan, en Chine. « Cette tombe nouvellement découverte pourrait appartenir au chef d’une société complexe installée dans cette partie ouest du Henan », a expliqué Li Xinwei, professeur d’archéologie et auteur de la découverte.
Le professeur ajoutant : « En archéologie chinoise on appelle les sociétés complexes d’il y a 5 000 ans des états archaïques. Il s’agit là de l’une des plus grandes tombes de la période jamais découvertes. On y trouve énormément d’offrandes, y compris plus de 200 pots en céramique et des bijoux en jade. Des cadeaux faits au défunt qui laissent à penser qu’il s’agissait de quelqu’un de très important dans l’organisation de la société. »
Des restes humains volés
Ce tombeau a été ouvert et pillé. Les restes humains ont été volés. Les archéologues ne sauront donc possiblement jamais qui y était enterré. « La plupart des os contenus dans le cercueil en bois sont manquants. Il ne reste que quelques phalanges d’orteils », a rapporté Zhu Guanghua, ayant également participé à cette découverte. « Des ornements en jade ont été éparpillés à l’intérieur et à l’extérieur du cercueil et plusieurs lames cérémonielles en pierre ont été cassées. »
Li Xinwei a précisé que les objets découverts dans la tombe (des outils en os, des restes d’animaux, des centaines de pièces de poterie) et surtout les pots en céramique sont des éléments des régions de l’est, du sud et de l’ouest de la Chine. « Cela signifie qu’il y avait des interactions avec d’autres sociétés complexes. »
Par ailleurs, voici pourquoi les archéologues ont peur d’ouvrir la tombe du premier empereur de Chine.