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Bonne nouvelle : en danger critique d’extinction, les tigres de Sumatra remontent la pente

Trois portées de tigreaux ont été identifiées

— © Figel et al. / Frontiers in Conservation Science 2025 / BKSDA-Aceh, DLHK

L’examen de clichés indique une population de tigres nettement plus importante que prévu sur l’île indonésienne de Sumatra. Un tel rebond constitue un motif d’espoir pour cette sous-espèce au bord de l’extinction.

Come-back inespéré pour Panthera tigris sondaica

Il y a quelques années, des scientifiques avaient installé 60 pièges photographiques dans la gigantesque forêt tropicale de Leuser, avec l’aide du peuple autochtone Gayo. L’examen des clichés pris sur une période de 90 jours en 2023 a révélé la présence de 17 Panthera tigris sondaica. En 2024, ce sont 14 grands fauves qui se sont faits tirer le portrait.

Jusqu’à présent, les opérations de ce type n’avaient permis d’observer que sept tigres en moyenne. Au total, les chercheurs ont identifié 14 femelles et 12 mâles matures, un spécimen adulte de sexe inconnu, ainsi que trois portées de tigreaux.

« Cela dépasse largement nos attentes et souligne l’efficacité des mesures de conservation déployées dans la région », explique Joe Figel, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Frontiers in Conservation Science.

À Sumatra, les populations de P. tigris sondaica comprendraient entre 173 et 883 individus. Les menaces qui pèsent sur ce félidé iconique se résument au braconnage (trophées de chasse et utilisation en médecine traditionnelle chinoise) et la perte d’habitat, liée à l’abattage des arbres dipterocarpes dont le bois robuste est très recherché).

Les rayures des flancs et des pattes arrière des tigres photographiés ont permis de les distinguer — © Figel et al. / Frontiers in Conservation Science 2025 / BKSDA-Aceh, DLHK

Abondance de proies et mesures anti-braconnage

Ce rebond inespéré indique une abondance de proies (et plus particulièrement de cerfs sambar) à Leuser et suggère également que les patrouilles mensuelles dans la zone contribuent à limiter le braconnage.

« Des gardes forestiers rémunérés par les ONG Forum Konservasi Leuser et Hutan Harimau surveillent la section étudiée », précise Figel.

Selon le scientifique, ces résultats soulignent l’importance d’augmenter leurs effectifs dans d’autres régions d’Asie du Sud-Est. Notamment le Vietnam, le Cambodge et le Laos, où on observe une baisse inquiétante des populations de tigres depuis quelques années.

Vous l’ignoriez peut-être, mais il existe des tigres noirs et des tigres dorés.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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