En juillet dernier, l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation) a demandé aux marques fabriquant tampons et serviettes hygiéniques de réduire la présence de substances chimiques. Malgré ces recommandations officielles et d’après le magazine 60 millions de consommateurs, les protections périodiques contiennent encore des résidus de substances chimiques.
Quelles substances ont été retrouvées ?
En 2016, l’association 60 millions de consommateurs avait mené une enquête choc sur les substances contenues dans les tampons et serviettes. L’ANSES s’était alors emparée du dossier, et a pu livrer son rapport en juillet 2018. L’agence a expliqué avoir repéré des substances chimiques en très faible quantité, et donc sans risque pour les utilisatrices.
Mais pour appliquer le principe de précaution et améliorer la qualité des produits, l’agence sanitaire avait toutefois demandé aux marques “d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques”. Quelques mois après ces recommandations officielles, et trois ans après son enquête, le magazine 60 millions de consommateurs a voulu vérifier si les fabricants faisaient véritablement l’effort.
Et les résultats sont plutôt négatifs. 60 millions de consommateurs a, à nouveau, détecté la présence de résidus de substances chimiques indésirables. Glyphosate et phtalates ont par exemple été retrouvés. D’après le magazine, “la présence récurrente du glyphosate ou d’un de ses dérivés dans des produits de grandes marques (…) interpelle de nouveau”. D’autant plus que des marques labellisées bio sont concernées… Et les phtalates identifiés ne sont autres que du DEHP, l’un des phtalates les plus préoccupants, toujours selon le magazine.
Comment peut-on supprimer totalement ces substances ?
Même si la toxicité de ces substances n’est pas officiellement avérée, 60 millions de consommateurs déplore le flou que les marques entretiennent autour de la composition des protections périodiques. “Les marques mises en cause ne sont pas forcément les mêmes mais le constat demeure. Les jeunes filles et les femmes qui portent des protections périodiques à usage unique peuvent être au contact de résidus pour le moins indésirables de manière chronique”, conclut ainsi le magazine.
Le 8 février dernier, après une alerte similaire de l’ANSES et une injonction gouvernementale, les fabricants de couches pour bébés se sont tous engagés à indiquer la composition du produit sur son emballage. La solution est sûrement là. Les recommandations de l’ANSES pourraient devenir tout simplement des obligations, afin de lever définitivement les risques qui pèsent sur la présence de ces substances chimiques dans les protections intimes.
Par Aménis Khaldi, le
Source: 20 Minutes
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