Étant donné les nombreux avertissements sur le sujet, nous savons tous que le tabagisme est mauvais pour la santé, non seulement des fumeurs, mais aussi pour ceux qui les entourent, qui deviennent potentiellement des fumeurs passifs. Mais il semblerait que ces gens ne soient pas les seules victimes des dommages collatéraux, étant donné que les effets du tabagisme peuvent également apparaître chez les descendants des fumeurs.
Une étude pionnière qui ouvre la voie aux recherches sur les effets transgénérationnels du tabagisme
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, le tabagisme est la cause de 8 millions de décès par an, et environ 15 % des victimes sont des fumeurs passifs. On peut ainsi affirmer que le tabagisme représente un danger pour les fumeurs, mais aussi pour les personnes qui les entourent. En fait, les répercussions du tabagisme pourraient encore être plus graves qu’on le pense, notamment pour ceux qui ne fument pas. En effet, il est possible que des effets inattendus de cette mauvaise habitude puissent apparaître chez les descendants des fumeurs, et ce, sur plusieurs générations, même si ces derniers ne sont pas eux-mêmes des fumeurs.
Selon une étude réalisée par les chercheurs de l’université de Bristol, une augmentation de la graisse corporelle peut en effet être observée chez les femmes dont le grand-père ou l’arrière-grand-père était un fumeur. Autrement dit, les effets transgénérationnels du tabagisme peuvent être à l’origine du surpoids de certaines femmes. D’après l’étude – dont les résultats ont été publiés dans la revue Scientific Reports – cette conséquence mystérieuse est plus fréquente pour les hommes qui ont commencé à fumer à un âge très précoce. Il est utile de préciser qu’aucun effet n’a été observé chez les descendants mâles.
Si les chercheurs admettent qu’il y a encore beaucoup de travail nécessaire pour confirmer les résultats de leur étude, ces conclusions ne sont pas moins importantes puisque cela ouvre une piste intéressante sur les effets générationnels du tabagisme. L’étude renseigne également sur un effet inhabituel du tabagisme, dans la mesure où, habituellement, les conséquences du tabagisme concernent des problèmes pulmonaires. À cela s’ajoute également le fait que les effets transgénérationnels du tabagisme sont indépendants des générations intermédiaires, a rapporté IFL Science.
Un risque plus élevé pour les femmes dont les parents masculins ont commencé à fumer avant 13 ans
« Si ces associations sont confirmées dans d’autres ensembles de données, ce sera l’une des premières études humaines avec des données appropriées pour commencer à examiner ces associations et pour commencer à découvrir l’origine des relations intergénérationnelles potentiellement importantes », a ainsi déclaré le professeur Jean Golding, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont examiné les données de plus de 14 000 individus nés dans les années 1990. Par le biais de questionnaires, les chercheurs ont également collecté des données sur les grands-pères et les arrière-grands-pères des participants à l’étude.
Les analyses de ces données ont permis de constater que les femmes dont un parent mâle sur trois générations avait commencé à fumer avant l’âge de 13 ans avaient tendance à avoir un taux de graisse corporelle plus élevé par rapport à celles dont les parents ont commencé à fumer entre 13 et 16 ans. Notons que cette étude a été inspirée par une étude antérieure qui a révélé que les pères qui ont commencé à fumer avant l’âge de 11 ans étaient plus susceptibles d’avoir des fils – et non des filles – avec plus de graisse corporelle que la normale.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: cigarette, tabac, generations, fumeurs, puberté
Catégories: Actualités, Santé
Une corrélation n’est pas égale à une conséquence… Il pourrait y avoir une autre raison qui relie la consommation de tabac à un âge précoce chez l’homme et une prise de poids plus importante chez la femme , ce qui excluerait de fait le lien de cause à effet… Vous devriez vraiment faire plus attention à la façon dont vous présentez une étude scientifique… D’autant plus que l’article ne démontre pas non plus de lien de cause à effet.
À mourir de rire !