Publiée le 17 juin dans la revue Plant Biotechnology Journal, cette découverte de chercheurs allemands a des chances d’améliorer un peu le quotidien des fumeurs, et particulièrement ceux désirant arrêter de fumer.
Récemment, des chercheurs de l’université de Dortmund auraient mis au point un tabac génétiquement modifié dont la teneur en nicotine serait de 0,04 mg par gramme de feuilles séchées, soit 400x moins que les variétés classiques du tabac. Jusqu’à présent, le taux le plus bas obtenu était à 0,4 mg, ce qui était suffisant pour faire naître une addiction à la nicotine, alors qu’avec une teneur 10x moins importante et « quasiment indétectable » selon le directeur de l’étude, il n’y aurait aucun risque de dépendance.
Cela fait suite à la création de cigarettes « light », déjà vendues sur le marché, qui sont fabriquées à partir de tabac normal mais dans lesquelles on a rajouté des trous pour « diluer » la fumée. Cette technique ne serait qu’un leurre puisque au contraire, cela inciterait les fumeurs à plus « tirer » sur leurs cigarettes pour combler leur besoin en nicotine. Les cigarettes sans nicotine permettraient toutefois à 5 millions de personnes supplémentaires par an d’arrêter de fumer.
Rappelons toutefois que toute cigarette est loin d’être bonne pour la santé. Ainsi, bien que l’OMS ait préconisé dans un rapport rédigé en 2015 l’achat de cigarettes réduites en nicotine pour aider les personnes à arrêter de fumer, elles contiennent quand même des substances nocives comme du goudron, des produits toxiques ou des métaux lourds et engendrent des conséquences terribles sur la santé des personnes fumeuses. Le tabac est responsable de la mort de 7 millions de personnes chaque année.