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Les Romains utilisaient-ils vraiment la sueur des gladiateurs comme aphrodisiaque ?

Une pratique définitivement peu ragoûtante

Gladiateurs Sueur
— IrenaR / Shutterstock.com

S’il ne fait aucun doute que les gladiateurs romains sortaient de leurs combats couverts de sueur, de sang et de poussière, peu de preuves solides soutiennent l’idée que ces sécrétions aient été utilisées comme remède ou aphrodisiaque.

De la crasse et des jeux

Selon différentes sources très peu étayées, les gladiateurs étaient enduits d’huile d’olive avant d’être envoyés dans l’arène et, en supposant qu’ils aient survécu à ces joutes mortelles, leur peau raclée à l’aide d’instruments recourbés connus sous le nom de strigiles. Ce « précieux nectar » était ensuite conditionné en flacons et vendu.

Mélangé à du parfum ou utilisé comme crème pour le visage par les riches femmes romaines, celui-ci aurait également été appliqué directement sur le corps afin d’insuffler un peu de vigueur gladiatoriale dans les ébats antiques ou soulager toute une série de maux (notamment les douleurs articulaires et inflammatoires).

Mais à en croire l’oeuvre encyclopédique romaine Naturalis historia, il semble que son auteur, Pline l’Ancien, était absolument écœuré par l’idée d’appliquer sur son corps les sécrétions d’autrui, une pratique alors très populaire en Grèce.

Gladiateur Pompei
— Krikkiat / Shutterstock.com

Gloios grec

Prélevée sur le corps des athlètes ainsi que les murs des gymnases, cette crasse huileuse connue sous le nom de « gloios » était censée posséder des propriétés « émollientes, calorifiques et expletives ».

Les Grecs l’auraient utilisé pour traiter un grand nombre d’affections, comprenant les verrues génitales, l’inflammation rectale, et même les contractions utérines.

Compte tenu des nombreuses inexactitudes relevées dans Naturalis historia, il est difficile de savoir dans quelle mesure les descriptions de Pline de l’hygiène et la médecine grecques étaient fidèles à la réalité. Mais l’aversion claire de ce dernier pour une telle pratique suggère qu’elle était au mieux extrêmement confidentielle dans l’Empire romain.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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