Frictional Games, seul le nom du studio suffit à donner des frissons aux amateurs de jeux d’horreur. Responsables des séries de jeux vidéo Penumbra, Amnesia et SOMA, ces développeurs se placent en héritiers de Lovecraft et il faut bien l’avouer, chaque jeu du studio met les chocottes ! SooGeek se propose donc de revenir sur le succès de ce studio si particulier puisqu’il est uniquement axé sur l’horreur.
Tout commence en 2007 quand le HPL Engine (moteur graphique qui fut créé par le studio et qui porte d’ailleurs les initiales de Lovecraft) présentait Penumbra comme une simple démo technique. S’il ne brillait pas par sa beauté époustouflante à l’image d’un Cry Engine, il avait le mérite de proposer aux joueurs un moteur physique impressionnant (uniquement à l’époque destiné aux PC). En effet pour ouvrir une porte, il fallait faire le mouvement de la main avec la souris, pour ouvrir un tiroir, il fallait tirer la souris vers soi, bref cela s’inscrivait parfaitement dans le cadre de l’épouvante.
C’est donc tout naturellement qu’un jeu découla de cette démo technique : Penumbra : Overture. L’histoire nous présente un endroit particulièrement inhospitalier, puisque l’on se retrouve en plein Groenland, à la recherche de son père. On trouve sur place une mine abandonnée (bonjour l’ambiance) avec comme seule compagnie des chiens sauvages et peut-être plus que ça… Si l’inspiration lovecraftienne commence à pointer le bout de son nez, c’est réellement à partir des autres opus que tout devient plus clair. Il s’ensuit Penumbra Black Plague qui va renouveler son historie en accentuant l’importance de la psychologie humaine.
En 2008 le studio apporte de nouvelles mécaniques d’horreur et renouvelle le genre avec Amnesia The Dark Descent. Si Penumbra offrait la possibilité de se défendre un minimum (très basiquement), cet opus permet uniquement de se cacher. Ce qui renforce la peur et donne au joueur l’impression d’être une proie. Le jeu se situe au 18e siècle avec ce que ça implique, c’est-à-dire une lampe à huile et des bougies. Le joueur se retrouve plongé dans un château et on va devoir savoir pourquoi et ce qui s’y passe. On vous épargne les détails sordides mais très vite, les armoires deviennent le meilleur ami du jeu. On se fait poursuivre (souvent), attraper (souvent aussi au début) et puis finalement on commence à comprendre les faiblesses du jeu et comment fonctionne la peur. C’est aussi pour cette raison qu’une suite est sortie. Amnesia A Machine for Pigs qui a pour but de gommer les défaut du premier sans pour autant enlever ce qui faisait son succès. 60 après en plein 19e siècle, c’est toujours aussi effrayant et ce qui attend le joueur est pire que tout !
En 2015 sort SOMA, le dernier né et le plus lovecraftien de tous. Difficile d’en parler sans spoiler mais le jeu fait naviguer le joueur dans les méandres du cerveau humain. Les défauts d’Amnesia sont réglés mais le jeu reste tout de même classique dans sa forme. Le plus impressionnant étant l »ambiance oppressante du titre qui offre des sueurs froides sur le long terme. On vous déconseille d’y jouer si vous êtes phobique des fonds marins ! Pour la toute première fois le studio s’ouvre aux consoles en sortant le titre sur Playstation 4. L’ambiance est glauque comme jamais. Si le jeu commence doucement, très vite on va se retrouver dans l’épouvante la plus totale.
On ne peut que vous conseiller de vous essayer à Amnesia ou SOMA ! Et si les graphismes désuets ne vous font pas peur, Penumbra mérite aussi le détour. Ne réclamant pas un PC de compétition, ces jeux sont vraiment accessibles au plus grand nombre, d’autant qu’ils sont aussi disponibles sur OSX, Linux et PS4 pour le dernier opus SOMA. Si vous aimez Lovecraft ou simplement vous faire peur, vous savez ce qui vous reste à faire ! 😛 Lequel de ces jeux vous intéresse le plus ?
Par Camille Allard, le