Enfoui sous des milliers de kilomètres de roche, le noyau interne de la Terre se révèle incroyablement difficile à étudier. De nouvelles données sismiques suggèrent une structure beaucoup plus hétérogène que prévu.
Sonder les entrailles de la Terre grâce aux ondes sismiques
À l’instar des flocons d’une boule de neige, le fer a tendance à s’enfoncer dans la roche en fusion plus légère et à se déposer au cœur de la Terre. Mais la forme exacte que prend ensuite celui-ci reste sujette à débat. Pendant longtemps, on a supposé que le noyau de notre planète, dont la température avoisine les 5 500 °C, était entièrement liquide.
Mais dans les années 1930, les premières analyses d’ondes sismiques des tremblements de terre (dont les caractéristiques changent en fonction des matériaux qu’elles rencontrent), avaient révélé que sa partie interne était une boule de fer solide.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, des chercheurs de l’université de l’Utah ont utilisé les données recueillies par le système de surveillance international (IMS), réseau mondial de capteurs initialement utilisé pour détecter les explosions nucléaires souterraines illégales, afin de cartographier plus en détail la structure interne du noyau terrestre.
Une croissance hétérogène
Basé sur les ondes sismiques de 2 455 tremblements de terre d’une magnitude égale ou supérieure à 5,7, le modèle de diffusion obtenu indique que le coeur de notre planète est en grande partie solide, mais contient plusieurs poches de fer liquide, fruit de sa croissance hétérogène.
« Nous pensons que cette structure est liée à la vitesse de croissance du noyau interne », explique Keith Koper, auteur principal de l’étude. « Celui-ci s’est développé très rapidement, a atteint un équilibre, puis a commencé à croître beaucoup plus lentement. Tout le fer n’est pas devenu solide, de sorte qu’une certaine quantité de fer liquide a pu être piégée à l’intérieur. »
Cruciale pour éclairer le passé de notre planète, notamment la formation et le maintien de son champ magnétique protecteur, une meilleure compréhension de la structure des entrailles de la Terre pourrait, selon l’équipe, également nous aider à évaluer l’habitabilité d’autres planètes.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: terre, noyau terrestre
Catégories: Sciences, Actualités
On va attendre l’étude contradictoire pour se faire vraiment une opinion sur la composition du noyau de la planète……..