Streets of Rage est une des séries parmi les jeux les plus cultes jamais produits par Sega. La finesse de ses graphismes et de son gameplay est la réponse parfaite au Final Fight de Capcom ayant vu le jour moins de deux ans plus tôt et ayant révolutionné le genre du beat em up rendu célèbre par Nintendo avec Double Dragon. Après les tentatives des deux studios, Sega organise sa riposte. Et quelle riposte !
Alors que la musique exceptionnelle de Yuzo Koshiro nous plonge dans la fin des années 80, la scène d’introduction explique avec un texte défilant que l’action se déroule dans une métropole autrefois paisible. Mais depuis qu’une organisation secrète a étendu son syndicat du crime, les rues sont devenues violentes et chaotiques. Même les forces de l’ordre et le gouvernement son corrompus. Plus personne n’est en sécurité. Seul un groupe d’anciens policiers a juré de défendre la ville contre l’influence néfaste de l’organisation. Parmi eux : Adam Hunter, Axel Stone et Blaze Fielding. Tous prêts à sacrifier leurs vies pour la lutte contre le crime.
Un synopsis qui ne paie pas de mine, mais qui est pourtant l’ouverture d’un des plus grands jeux jamais créés par Sega. Que ce soit par ses innovations au niveau du gameplay, ses graphismes détaillés et colorés ou sa musique extraordinaire, Streets of Rage est devenu l’une des franchises les plus populaires auprès des joueurs ayant eu la chance de jouer sur les consoles du concurrent de Nintendo. Le Double Dragon de ce dernier avait vu le jour en 1987, mais n’avait pas réellement su s’imposer comme Final Fight l’a fait avec son gameplay soigné. Tout ce qu’avait réussi Capcom, Sega l’améliore et propose le meilleur beat em up de la génération.
Si le premier jeu n’est pas tout à fait perfectionné au niveau des déplacements et reste inégal en termes de qualité, c’est le deuxième épisode qui reste dans le coeur des joueurs comme le chef-d’oeuvre d’une époque. Un jeu qui procure le même plaisir la première et la centième fois, que cela soit seul ou à deux joueurs. Les contrôles sont assez basiques : un bouton pour attaquer, un pour sauter, un pour une attaque spéciale. Vous pouvez vous défendre de la prise d’un ennemi et le contrer ou même vous servir de votre partenaire de jeu pour le lancer en l’air et lui permettre d’enchaîner les coups de pieds.
Alors que les coups sont similaires entre les personnages dans le premier épisode, le deuxième règle le problème avec un éventail de mouvements supplémentaires. Tous les problèmes qu’avait le premier jeu comme son intelligence artificielle limitée et ses niveaux légèrement répétitifs sont ici corrigés. On garde les bonnes idées, jette les mauvaises et peaufine le tout. Le jeu s’en retrouve dynamisé avec des mouvements plus rapides et des combos pas forcément évidents à sortir, mais sacrément plaisants à réaliser. Et de la puissance il va vous en falloir, car les ennemis du deuxième jeu ne sont pas faits du même bois que ceux du premier.
Certains niveaux sont assez difficiles et quelques boss pourront causer quelques game over avant de tomber. Mais dans le fond, rien de très surprenant pour un jeu du début des années 90. C’est au final une progression idéale avec des challenges, mais sans défaut d’équilibre. Les graphismes plongent directement le joueur dans l’ambiance de la ville et la bande-son fait partie des meilleures de l’époque. Pour le troisième épisode, le scénario ose proposer des scènes entre chaque segment de gameplay et ne se cantonne plus à l’introduction de base.
La qualité est au rendez-vous même si on ne note pas une aussi grande amélioration du plaisir de jeu qu’entre le premier et le deuxième. Streets of Rage 3 conclut la trilogie en 1994 en beauté en gardant la majorité des éléments maîtrisés du 2 tout en ajoutant quelques nouveaux mouvements comme la roulade qui permet de nouvelles esquives et une autre attaque spéciale à utiliser toutes les quelques secondes. On ne regrette surtout pas que le 3 soit resté sur les acquis du 2 tellement le jeu était parfait.
Le genre du beat em up n’a pas commencé avec Streets of Rage, mais c’est sans aucun doute cette trilogie qui lui a donné ses lettres de noblesse. Les fondements du premier jeu se sont perfectionnés dans le deuxième et le troisième épisode offre une conclusion parfaite avec une narration plus fournie et un plaisir de jeu inépuisable. Streets of Rage fait partie de ces jeux magiques qui rendent les joueurs nostalgiques. Même plus de vingt ans après leur sortie, on ne dirait pas non à une nouvelle partie. Quel épisode de Streets of Rage préférez-vous ?
Par Florent, le
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