La start-up allemande Cerabyte a dévoilé une nouvelle technologie potentiellement révolutionnaire à base de verre et de céramique, permettant de stocker une quantité écrasante de données pendant des milliers d’années.
CeraMemory
À l’heure où des volumes toujours plus importants de données sont générés et échangés, des solutions de stockage fiables, écologiquement et économiquement avantageuses apparaissent indispensables. Dans cette optique, Cerabyte a dévoilé un système prototypal particulièrement prometteur. Celui-ci se compose d’une bibliothèque comprenant plusieurs supports de stockage, déplacés de façon entièrement automatisée vers un rack de lecture-écriture unique.
De la taille d’une paume, la cartouche CeraMemory peut accueillir quelque 10 000 téraoctets de données, correspondant grosso modo à l’intégralité du catalogue de Spotify. Des millions de faisceaux laser sont utilisés pour créer des motifs nanométriques sur des nanocouches de céramique d’une épaisseur de 50 à 100 atomes seulement, dont la lecture implique des microscopes à très haute résolution.
Une conception innovante garantissant à la fois un faible coût de production et une résilience extrême, avec une durée de stockage estimée à 5 000 ans.
Cerabyte Unveils Revolutionary Ceramics-Based Storage System With 10,000TB https://t.co/jiEqrHDlnW pic.twitter.com/oxE5cKK2Wz
— Ubergizmo (@ubergizmo) December 5, 2023
Lors de différents tests, le dispositif a supporté des températures allant de -273 °C à 300 °C, ainsi que des niveaux élevés de radioactivité et d’acidité. Les tentatives d’effacement ou de perturbation des données par le biais d’une attaque par impulsion électromagnétique (EMP) se sont également révélées infructueuses.
Impact écologique minimal
Autre point fort de l’approche : un impact écologique minimal par rapport au stockage de données cloud actuel. « Le stockage durable des données à long terme est un problème urgent », souligne le site web de Cerabyte. « Notre solution permettrait de réduire de 99 % les émissions de CO2 générées tout en minimisant les déchets électroniques. »
Toujours selon la société, l’adoption à grande échelle de cette technologie permettrait également de diminuer les coûts totaux des centres de données de 75 %.
Actuellement, le principal point d’amélioration concerne ses temps d’écriture, relativement lents par rapport aux supports conventionnels, avec un débit d’environ 1 Go/s, signifiant que plus d’une journée serait nécessaire pour remplir une cartouche de 10 000 téraoctets.
Bonjour,
erreur sur la vitesse d’écriture : 10000To écrit à la vitesse de 1Go/s ne prend pas « plus d’une journée »… mais 115 jours. Dans la vrai vie, avec les maintenances, mouvements des plaques… 200 jours.
CDT
Fred