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Inspiré de Jurassic Park, l’ambre artificiel permet le stockage des données à long terme dans l’ADN

On estime qu’un seul gramme d’ADN peut contenir jusqu’à 215 pétaoctets (ou millions de gigaoctets) de données

Ambre
— Igor Stramyk / Shutterstock.com

S’inspirant de l’ambre naturel, connu pour préserver parfaitement l’ADN et les dépouilles de petites créatures à l’échelle de dizaines de millions d’années, des chercheurs américains ont créé un matériau particulièrement prometteur pour le stockage à long terme des données numériques.

Une densité de stockage exceptionnelle

On estime qu’un seul gramme d’ADN peut contenir jusqu’à 215 pétaoctets (ou millions de gigaoctets) de données, impliquant que l’ensemble d’internet puisse être stocké dans un volume de la taille d’une boîte à chaussures. Aussi prometteur soit ce support de stockage, il s’avère également particulièrement fragile.

Récemment, des chercheurs du MIT ont créé une forme artificielle d’ambre permettant de le conserver efficacement pendant de longues périodes sans compromettre les données qu’il renferme.

Décrit dans le Journal of the American Chemical Society, ce matériau thermodurcissable se compose de longues chaînes de molécules répétitives, ou monomères, qui, lorsqu’elles sont chauffées, forment un solide vitreux et hydrophobe. Présentant l’énorme avantage de pouvoir être conservé à température ambiante, celui-ci peut durablement stocker des séquences ADN dans lesquelles des données numériques sont codées à l’aide des nucléotides, ou « lettres », du code génétique.

— Rost9 / Shutterstock.com

Pour pouvoir les lire, il suffit ensuite d’exposer l’ambre artificiel à un cocktail de substances chimiques, qui vont entraîner rapidement sa dégradation contrôlée.

De premiers tests prometteurs

Les premiers tests de la technique T-REX (Thermoset-REinforced Xeropreservation) ont montré qu’elle pouvait être utilisée pour stocker des séquences ADN de différentes longueurs, sur lesquelles étaient codés du texte, des images et de la musique (le thème de Jurassic Park), à des températures allant jusqu’à 75 °C.

Lorsque les séquences ont été extraites et séquencées, l’équipe a constaté qu’aucune erreur n’avait été introduite.

La prochaine étape consistera à optimiser le processus (plusieurs heures sont actuellement nécessaires pour écrire les données et fixer les séquences ADN dans l’ambre artificiel).

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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