SpaceX a encore frappé. Cette fois, ce n’est pas avec un décollage spectaculaire ou une récupération millimétrée, mais avec une vidéo taillée pour faire le buzz. Deux minutes d’images ultra-soignées retraçant le déroulé du dixième vol de Starship, qui a enfin tenu toutes ses promesses. De la fumée, du feu, du ralenti, du spectaculaire : du Musk tout craché.

Une vidéo rythmée pour transformer un vol réussi en phénomène viral
Le lancement du 26 août a marqué un tournant. Après plusieurs échecs, le Starship a enfin réussi un vol complet. Et pour graver ce moment, SpaceX a publié une vidéo condensée de ce succès.
Au menu : vues de drone de la fusée au sol, mise à feu en gros plan, séparation du booster, amerrissage contrôlé dans le golfe du Mexique et déploiement de simulateurs de satellites Starlink.
L’effet est saisissant. Loin des images brutes d’autres agences spatiales, SpaceX soigne son storytelling. L’entreprise transforme une opération technique en expérience visuelle captivante. Elon Musk l’a compris depuis longtemps : une réussite ne compte vraiment que si elle est bien racontée.
Musk utilise les codes du cinéma pour rassurer et séduire investisseurs et public
Le style SpaceX rappelle celui d’un blockbuster américain. Chaque scène est filmée comme si elle sortait d’Interstellar ou d’Ad Astra. Il ne manque que la musique de Hans Zimmer. Mais au-delà du spectaculaire, cette vidéo répond à un objectif clair : rassurer les partenaires du programme Artemis, qui doivent envoyer des astronautes sur la Lune à bord de Starship en 2027.
Car ce vol n’est pas anodin. Le Starship doit aussi remplacer le Falcon 9 pour le lancement des satellites Starlink et, à terme, réduire drastiquement les coûts d’accès à l’espace. Montrer que le système fonctionne est une démonstration de force autant qu’un acte de communication.
La version actuelle touche à sa fin, place à un Starship encore plus grand
Ce vol du 26 août était le dixième de Starship, et le prochain est déjà dans les tuyaux. Le 13 octobre, SpaceX lancera une dernière fois la version 2 de son vaisseau. Ce test visera à éprouver le bouclier thermique et la réutilisation du booster Super Heavy, attrapé au retour par la célèbre tour Mechazilla.
Dès 2026, c’est la version 3 qui prendra le relais, avec une taille revue à la hausse : 124,4 mètres. Et Elon Musk a déjà présenté les plans de la version 4, qui atteindra 142 mètres de haut. Une folie des grandeurs assumée, à la hauteur de ses ambitions.
Par Eric Rafidiarimanana, le