Non, il ne s’agit pas d’un énième jeu de plates-formes jouant sur la vague de la nostalgie pour vous refourguer un jeu à moitié fini. Shovel Knight est justement à l’opposé de tout ça et s’impose comme un jeu regorgeant d’idées, avec un niveau de détail rarement vu dans le pixel art, des musiques captivantes et un monde enchanteur à explorer. Que l’aspect 2D et 8-bit ne rebute pas les plus jeunes, car Shovel Knight reste facile d’accès malgré quelques passages qui donneront du fil à retordre aux joueurs.
Tous les grands classiques du genre ont participé à inspirer les créateurs de Shovel Knight. On retrouve une carte à la Super Mario Bros. 3, des objets à la Castlevania, un level design proche de Mega Man dans sa structure et des attaques identiques aux coups d’épée de Link dans les premiers Zelda. C’est une campagne Kickstarter qui avait permis au jeu de voir le jour après plus d’un an de développement. Premier jeu de Yacht Club Games, le jeu sort sur PC, puis sur Wii U, 3DS et max. Votre héros Shovel Knight (le chevalier à la pelle) manie son arme comme personne et l’utilisera pour déterrer des trésors, vaincre ses ennemis et sauter par-dessus les obstacles qui se dresseront sur sa route.
En démarrant le jeu, on nous explique que durant la grande époque des aventuriers, deux héros inséparables étaient encore plus renommés que les autres : Shovel Knight et Shield Knight. Ces deux amis puis amoureux poursuivent leur aventure jusqu’à tomber sur une amulette maudite dans la Tour du Destin. À son contact, Shield Knight est saisie par les maléfices de la magie et Shovel Knight se retrouve sans l’amour de sa vie, abandonnant sa vie d’aventurier pour l’occasion. Sans héros, le royaume tombe dans les griffes d’une sorcière et de ses huit chevaliers. Shovel Knight reprend du poil de la bête et décide d’enquêter sur la disparition de Shield Knight en allant affronter la sorcière jusqu’à son retour à la Tour du Destin.
Les huit chevaliers à abattre correspondent aux différentes régions du monde et sont souvent rattachés à des éléments de ladite région, que ce soit la lave ou la glace, la mer ou un cimetière. Si la structure rappelle largement Mega Man, que ce soit dans la séparation des boss ou dans le level design et que l’ensemble du jeu est fondé sur les acquis d’anciens classiques, Shovel Knight ne se repose pas sur ses acquis et propose par exemple une narration efficace. La scène d’introduction rappelle directement les vieilles scènes d’introduction de la NES mais les dialogues contre chaque chevalier sont plus finement écrits et avec les NPC plus poussés.
Le jeu s’autorise même quelques passages plus matures et réfléchis sous forme de rêves qui investissent de façon efficace le joueur dans sa quête pour retrouver l’amoureuse du brave Shovel Knight. Les niveaux offrent un équilibre parfait entre les trésors toujours agréables à déterrer, les nouveaux ennemis à chaque région qui donnent l’occasion au joueur de diversifier le gameplay d’un jeu se jouant avec deux boutons : l’un pour sauter, l’autre pour attaquer. Les boss sont l’apogée de chaque niveau et mettent la pression dès le début. Si les premiers sont assez faciles, certains vous feront perdre bien des vies !
Une fois le niveau terminé, Shovel Knight peut se rendre en ville avec tous ses nouveaux trésors afin d’améliorer son équipement, acheter plus de vie et de magie pour utiliser ses objets/armes secondaires et même participer à des mini-jeux. Le tout rend l’acquisition de trésors satisfaisante et permet de vraiment faire une différence si le joueur prend le temps de prendre tout les trésors du jeu. Cela étant dit, même si améliorer ses armes aide largement à la progression, Shovel Knight est de base loin d’être très difficile, chaque niveau proposant de nombreux checkpoints qui enlèvent une partie du stress que l’on pouvait connaître dans les vieux jeux de plates-formes.
Derrière ses allures de jeu de plates-formes pour nostalgiques, Shovel Knight est étonnant de beauté graphique et musicale, avec une progression satisfaisante à chaque niveau et des adversaires mémorables et spécifiques aux régions parcourues. On regrettera cependant un mode New Game + sans relief et un manque de contenu additionnel dans les versions suivantes sur les consoles Nintendo. Quel est le chevalier qui vous a le plus marqué dans Shovel Knight ?
Par Florent, le
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