Le manga date de fin 2012 et fait de plus en plus parler de lui. Après des millions de ventes et une adaptation en anime, c’est Netflix qui récupère la licence et fait connaître la série hors du Japon ! Ancrée dans un décor sorti du Moyen Âge européen, l’histoire suit deux personnages en quête des sept chevaliers capables de délivrer un royaume de l’emprise du mal.
Nakaba Suzuki est à l’origine du manga. Ce dernier débute comme un one-shot publié fin 2011 par Weekly Shonen Magazine et devient une série à part entière à partir de l’année suivante. Nakaba Suzuki confie que la série devrait continuer pour environ 30 volumes afin de compléter tous les différents arcs et clôturer l’histoire. Au programme : des combats, de la magie, des décors médiévaux et des personnages attachants. Après seulement trois ans de publication, Seven Deadly Sins se hisse dans les meilleures ventes de mangas de l’année aux côtés des plus grands mangas. L’adaptation en anime date de fin 2014 pour le Japon où une seconde saison est déjà prévue.
L’intrigue se déroule dans le royaume de Liones où les Chevaliers Sacrés ont renversé le roi. L’une des filles de ce dernier, Elizabeth, s’enfuit et part en quête des Seven Deadly Sins, sept anciens chevaliers bannis du royaume depuis une décennie pour un crime dont ils sont innocents. Avec leur aide, elle espère pouvoir restaurer le pouvoir de sa famille sur le royaume et ramener la paix à ses sujets. Une quête initiatique qui suit les grandes règles du voyage du héros. C’est en effet l’aventure qui la trouvera et elle fera une rencontre capitale dès le début du récit. Dans une petite taverne, elle rencontre en effet l’ancien chef des sept chevaliers : Meliodas.
Il rejoint rapidement sa quête et les deux partent alors à l’aventure. Si la princesse veut trouver les six autres chevaliers, ce n’est pas pour rien. Dotés d’une puissance surnaturelle, ils ont tous un péché, un crime commis qui les représente et les symbolise. Connus comme les plus grands chevaliers du royaume, ils furent contraints de partir lorsqu’ils furent accusés d’avoir tué Zaratras, le grand chevalier sacré. Meliodas donne alors l’ordre à ses amis de se disperser avant d’être assommé. Pour le lecteur attentif, c’est l’oeuvre de l’un des membres des Deadly Sins. Après tout, ils sont censés être maléfiques et avoir des penchants pour tout ce qui est criminel.
Chacun d’eux est rattaché à un péché capital : orgueil, avarice, envie, colère, luxure, gourmandise et paresse. Cette liste définie par l’Église catholique et influencée par les ouvrages de Thomas d’Aquin décrit en effet les péchés principaux, chacun pouvant donner naissance à une multitude d’autres. Il ne s’agit donc pas nécessairement des pires péchés, mais des originaux, de grandes catégories. Dans Seven Deadly Sins, chaque chevalier a le sien, lui permettant d’invoquer certains pouvoirs et lui donnant un avantage certain lors des combats. Notre héros Meliodas, lui, est rattaché à la colère. Son péché ? Avoir détruit tout un royaume lors d’une phase colérique aux proportions dantesques.
Le reste du temps, c’est un protagoniste humoristique et un peu pervers qui garde toujours son sang-froid afin de ne pas faire ressortir sa véritable puissance. Ne touchez surtout pas à son épée au risque de l’énerver pour de bon ! Si c’est le cas, Meliodas se transformera : ses yeux et sa peau deviennent noirs et sa puissance se décuple. Mais son vrai potentiel est encore inconnu. Traumatisé par son expérience passée avec le royaume disparu de Danafal, il doit gérer ses propres démons pour ne pas reproduire la même erreur. À côté de lui, Elizabeth ressemble à une héroïne de shojo, étourdie et inexpérimentée avec le monde extérieur, mais agissant toujours avec bonté et volonté. C’est durant sa quête que l’on voit peu à peu Elizabeth devenir forte et avoir ses propres pouvoirs.
On regrette simplement des moments comiques et certains gags qui trainent parfois en longueur au lieu de faire place à un vrai développement narratif, mais les scènes de combats, l’atmosphère générale du monde de Liones, l’animation impeccable et l’excellente bande-son de Hiroyuki Swano rattrapent largement ce léger défaut. Le fait de découvrir peu à peu à la fois les éléments du passé des personnages, mais aussi les chevaliers et leurs crimes rend chaque chapitre et passage vraiment fascinant. Que ce soit en papier ou sur l’écran, Seven Deadly Sins est une oeuvre à ne surtout pas louper pour les fans de manga.
Après plusieurs mangas plutôt courts dans les années 2000, Nakaba Suzuki développe maintenant depuis 2012 ce qui semble être le chef-d’oeuvre de sa vie. Avec une popularité grandissante chaque année, Seven Deadly Sins est une pépite à la fois dans le monde du manga et de l’animation japonaise. Humour, action et traitement impeccable en font l’un des animes incontournables de ces dernières années ! Êtes-vous tenté de regarder toute la saison d’un coup grâce à Netflix ?
Par Florent, le