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À 13 ans, cette scientifique démontre que l’ouïe des enfants peut être endommagée par des sèche-mains

Il n'y a pas d'âge pour chercher des solutions afin d'améliorer notre quotidien !

Une jeune fille canadienne de 13 ans, Nora Louise Keegan, a mené son enquête sur les conséquences des sèche-mains sur l’ouïe des enfants. Cette jeune scientifique a confirmé ses hypothèses et publie ses résultats dans la revue canadienne Paediatrics & Child Health.

Des recherches sérieuses menées dès l’âge de 9 ans

Les sèche-mains sont présents dans de nombreux WC, surtout dans les lieux publics, et une jeune chercheuse s’est intéressée aux risques des nuisances qu’ils produisent pour les oreilles des enfants. “Parfois, après avoir utilisé un sèche-mains, mes oreilles commençaient à sonner”, explique Nora Keegan. “J’ai également remarqué que les enfants ne voulaient pas utiliser de sèche-mains et qu’ils se couvraient les oreilles.” A l’âge de 9 ans, et après ces observations, Nora a décidé de tester le volume des sèche-mains pour voir s’ils étaient néfastes pour l’ouïe des enfants. Ses hypothèses ont ainsi été confirmées et son étude a été publiée en juin, dans Paediatrics & Child Health, une des revues pédiatriques canadiennes au plus grand comité de lecture.

En véritable scientifique, Nora s’est armée de son décibelmètre, le même que les professionnels utilisent. Entre 2015 et 2017, elle s’est rendue dans plus de 40 toilettes publiques à Alberta au Canada et a mesuré le bruit à différentes hauteurs et distances du mur. 

“Les séchoirs à mains sont en fait, très, très bruyants, et surtout à la hauteur des enfants, puisqu’ils sont très près de l’endroit où l’air sort”, explique-t-elle en montrant que les oreilles des enfants sont beaucoup plus sensibles, et de par leur petite taille ils se tiennent très près des sèche-mains. 

Les sèche-mains présentent un danger pour l’ouïe des enfants

Les hypothèses de Nora Keegan se sont révélées exactes. 

Elle a en effet découvert que les sèche-mains de la marque Xlerator et également de deux modèles de Dyson Airblade posent les plus grands risques pour l’ouïe des enfants. Ces modèles excèdent les 100 décibels, un volume qui peut conduire à des “troubles d’apprentissage, problèmes d’attention et ruptures des tympans” selon l’étude. Elle explique : “Ma mesure la plus forte était de 121 décibels, provenant d’un modèle Dyson Airblade, et ce n’est pas bon car Health Canada n’autorise pas que des jouets pour enfants soient vendus à plus de 100 décibels, car ils savent qu’ils peuvent endommager l’ouïe des enfants.” Plus inquiétant, Keegan a découvert que le son était encore plus fort avec les mains dans le flux d’air.

Dyson a confirmé à NPR qu’un ingénieur acousticien va rencontrer Nora pour discuter de sa recherche, et après la publication de leur article, Excel Dryer, pour la marque de sèche-mains Xlerator, s’explique : “Chez Excel Dryer, nous sommes engagés envers nos clients. L’expérience des utilisateurs est très importante pour nous, c’est pourquoi tous nos modèles à haute vitesse et éconergétiques sont équipés de commandes de son et de vitesse réglables. Cela permet aux installations de choisir les meilleurs paramètres pour leurs environnements de toilettes.” 

Dans tous les cas, Nora espère que d’autres recherches vont être menées pour approfondir ce sujet, et pourquoi pas réguler les niveaux de bruit des sèche-mains au Canada.

Par Frida Hussain, le

Source: npr

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  • Comme quoi il ne faut pas ignorer les remarques des enfants sur leur environnement, felicitation a elle pour cette découverte importante 🙂