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Des sceaux mésopotamiens vieux de 5 500 ans éclairent les origines de l’écriture

Le saut conceptuel du symbolisme pré-écriture à l'écriture a constitué une avancée significative pour l’humanité

Un examen minutieux a révélé des correspondances étroites entre les symboles de sceaux mésopotamiens vieux de plus de cinq millénaires et les signes associés à l’écriture proto-cunéiforme.

Des correspondances étroites

Faisant partie des premiers centres urbains de Mésopotamie, l’ancienne cité d’Uruk, dans le sud de l’actuel Irak, est largement considérée comme le berceau du proto-cunéiforme. Précurseur du langage écrit composé de plusieurs centaines de signes pictographiques, dont plus de la moitié restent à ce jour non déchiffrés.

Auparavant, un système de symboles, gravés sur des sceaux cylindriques appliqués sur de l’argile humide, était utilisé pour documenter la production, le stockage le transport de différents biens de consommation (denrées alimentaires, textiles…).

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Antiquity, des chercheurs de l’université de Bologne ont procédé à une analyse systématique des motifs des sceaux mésopotamiens et des signes proto-cunéiformes. Selon eux, les correspondances étroites établies, tant sur le plan graphique que symbolique, démontrent pour la première fois que les premiers sont directement liés au développement de cette forme d’écriture archaïque.

Divers signes proto-cunéiformes et leurs précurseurs — © Kelley et al. / Antiquity 2024

« Cette approche nous a permis d’identifier une série de symboles liés au transport de textiles et de poteries, qui ont ensuite évolué vers des signes proto-cunéiformes », détaillent Kathryn Kelley et Mattia Cartolano, co-auteurs de la nouvelle étude.

Une avancée significative pour l’humanité

Comme le rappelle Silvia Ferrara, auteure principale de l’étude, « le saut conceptuel du symbolisme pré-écriture à l’écriture a constitué une avancée significative pour l’humanité », en permettant essentiellement de consigner et de transmettre nos connaissances beaucoup plus efficacement.

« En montrant comment certaines images préhistoriques tardives ont été incorporées dans l’un des premiers systèmes d’écriture inventés, nos travaux contribuent à éclairer la transition entre la préhistoire et l’histoire », conclut-elle.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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