La chambre des députés tchèque a fait voter une loi interdisant les élevages d’animaux dans le but de produire de la fourrure. Une avancée saluée par les associations de protection des animaux.
Une avancée pour les droits des animaux
À l’issue d’un débat enflammé, la chambre des députés du parlement tchèque a fait voter une loi interdisant les fermes à fourrures. La loi devrait prendre effet dès la fin du mois de janvier 2019, alors que neuf de ces fermes sont actuellement actives dans le pays. Le débat a été vif et chaque camp y est allé de ses arguments pour faire pencher la balance en sa faveur.
Du côté de ceux qui voulaient faire voter la loi, on met bien sûr en avant le bien-être animalier et le soutien du public, puisqu’une pétition signée par 46 000 personnes a été lancée récemment. De l’autre côté, on assure que des fermes illégales pourraient apparaître, où l’État n’aurait aucun contrôle sur la façon dont les animaux sont élevés, ce qui pourrait s’avérer finalement bien pire que la situation actuelle…
Principalement des visons et des renards
Comme en France où la production de fourrures est toujours autorisée, les animaux élevés sont principalement des visons et parfois des renards. En République tchèque, quatre des neuf fermes actives élèvent plus de 1 000 animaux par an. Les associations animalières souhaitaient bien entendu le vote de la loi, mais se doutaient déjà que celle-ci avait désormais de meilleurs chances d’être adoptée.
Les politiques semblent s’intéresser de plus en plus à ce sujet, notamment à cause de l’engagement populaire sur ces questions. Un sondage datant de septembre 2016 révélait déjà que 70 % des tchèques étaient contre ces fermes. Les politiciens suivraient donc la tendance majoritaire dans le pays.
Des conditions de vie atroces
Les conditions de vie dans ces fermes sont particulièrement horribles, et ce, même en France, comme le rappelait encore récemment l’association One Voice. L’organisme avait publié une vidéo filmée dans une ferme française montrant les cages insalubres où les visons naissaient et grandissaient. Pour la plupart malades, les producteurs ne s’intéressent pas à leur viande, les animaux souffrent donc de maladies physique et mentale.
En effet, ces animaux non domestiques finissent par reproduire des mouvements de façon compulsive comme sauter contre les parois des cages ou courir en cercle. Leur mort est également sujette à controverse, puisque les visons sont en général gazés alors que les renards meurent électrocutés. La République tchèque rejoint donc les 12 pays européens qui ont déjà banni la production de fourrure.
Par Salim Berkoun, le
Source: Peta
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