Si la fourrure est de plus en plus mal vue de par le monde, elle n’en reste pas moins convoitée. C’est du moins ce qu’ont statué les activistes finlandais de Oikeutta eläimille en faisant une horrible trouvaille. Dans une vidéo filmée par les militants, on découvre une réserve de renards obèses, dont les bourrelets et les pliures de leur peau ne font aucun doute quant à leur traitement : ils ont été gavés afin de produire en plus grande quantité une fourrure précieuse et rare aux yeux des géants de l’industrie de la mode. Parmi ces derniers, Louis Vuitton, Gucci ou Michael Kors.
19 kilos au lieu de 4
« Justice pour les animaux », en français, c’est ce que signifie Oikeutta eläimille. Et les renards trouvés dans ces fermes à fourrure en auraient bien besoin. Découverts dans des cages minuscules, ne laissant qu’aux animaux un espace confiné et restreint, ces canidés de Finlande sont déformés par leur gavage imposé. Alors qu’un renard pèse habituellement entre 3 et 4 kilos, certains prisonniers ont 19 kilos de graisse.
Alors qu’il faut tuer 10 à 20 renards pour obtenir un manteau, seulement deux animaux sont suffisants grâce à cette « technique » cruelle. Gavés, puis privés de nourriture pour détendre leur peau et ainsi augmenter la surface de la fourrure, les « monster foxes » ont été privés de leur liberté. Puis de leur vie.
L’argent au détriment de la vie
Déjà méconnaissable sous l’effet du gavage, la majorité des renards blancs de Finlande décèdent suite à l’obésité morbide dont ils souffrent. Mais les fermes ne s’arrêtent pas là. Les activistes ont en effet constaté que des chambres à gaz servaient à achever les canidés. Tout ça pour servir l’intérêt des géants du textile.
En effet, selon l’association finlandaise, les fermes à fourrure appartiennent au groupe Saga Furs, qui mettent ensuite aux enchères les poils tant demandés. Toujours selon Oikeutta eläimille, 83 % des fourrures sont vendues aux grands groupes tels que Louis Vuitton, Gucci et Michael Kors. Bien évidemment, aucun communiqué concernant l’affaire n’est sorti de ces maisons de luxe. Claire Bass, directrice de l’ONG Humane Society International, a déclaré : « voilà la preuve, s’il en fallait, que l’industrie de la fourrure tourne autour du profit et ne se couche aucunement du bien être animal ». Non, il ne nous fallait aucune preuve.
Par Steve Tenre, le
Source: The Views
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