Pour faire preuve de gentillesse ou de politesse, beaucoup de gens ont tendance à dire oui à des demandes qui ne leur font pas vraiment plaisir, notamment en ce qui concerne les invitations à une fête, à une sortie ou tout autre évènement. Pourtant, il serait temps de changer cette mentalité, dans la mesure où, en fait, refuser une invitation n’entraîne pas les conséquences sociales négatives que l’on craint tant.
On a le droit de refuser les invitations, et c’est la science qui le dit
Nous sommes tous passés par là, à nous retrouver devant une invitation et à ressentir un mélange d’ennui, d’obligation et de résignation. Car, dans la majorité des cas, lorsqu’on est invité à un évènement quelconque par un proche, ou même par une simple connaissance, on se sent obligé d’accepter, alors qu’on n’a vraiment pas envie d’y aller. Cette obligation vient notamment de la pression sociale et affective qui nous fait craindre de blesser ou d’offusquer les personnes qui ont lancé l’invitation.
La question est de savoir si c’est autant contrariant qu’on le croit lorsque quelqu’un refuse une invitation. D’après une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université de Virginie-Occidentale, la réponse est non. En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of Personality and Social Psychology, les gens ont en fait tendance à exagérer les conséquences du fait de refuser une invitation. En effet, même si cela dépend en grande partie du contexte, ceux qui lancent des invitations ne sont pas autant offusqués qu’on le pense lorsqu’ils reçoivent un refus.
Une crainte sociale qu’on a tendance à exagérer
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont mené cinq séries d’expériences avec plus de 2 000 participants. L’objectif de ces expériences était de déterminer si l’inquiétude de la majorité des gens, quant au fait de vexer les autres en refusant une invitation, était justifiée. Dans ces expériences, les participants à l’étude ont été invités à s’imaginer dans diverses situations réelles et hypothétiques d’invitation. Dans une expérience, il a, par exemple, été demandé aux gens de lire un scénario dans lequel ils invitaient, ou étaient invités, un de leurs amis à un dîner un samedi soir dans un restaurant local avec un chef célèbre.
Les résultats des enquêtes au cours des expériences ont révélé que – comparé à ceux qui lancent des invitations – les personnes qui envisageaient de refuser les invitations de leurs amis pensaient souvent que cela aurait immédiatement des conséquences négatives sur leur relation. Ils étaient également plus susceptibles de dire que leurs amis se sentiraient vexés, déçus et seraient peu susceptibles de les inviter à de futurs évènements, même si ce n’est pas vraiment le cas.
Dans l’ensemble, les chercheurs ont constaté que les gens surestiment systématiquement à quel point une personne sera bouleversée lorsqu’elle aura un refus à une invitation, et ce, quelle que soit la nature ou la durée de la relation entre les concernés. D’après les chercheurs, refuser de temps à autre des invitations est donc tout à fait socialement acceptable. D’ailleurs, lorsqu’on n’en a pas envie, il est préférable de refuser, dans la mesure où cela peut aider à prévenir l’épuisement professionnel et le stress. L’étude a souligné que c’est particulièrement vrai pendant la période des fêtes.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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