Une étude américaine avertit les autorités quant aux dangers du changement climatique : plus d’un cinquième de la population mondiale, soit près de 2 milliards de personnes, pourraient devenir des réfugiés climatique d’ici 2100.
Les réfugiés climatiques, un enjeu majeur dans les prochaines années
Si vous vivez en bord de mer, vous êtes forcément concerné par cette nouvelle. Une étude publiée récemment par une équipe de l’Université de Cornell aux États-Unis est plutôt alarmante puisqu’elle révèle qu’une cinquième de la population mondiale sera déplacée d’ici 2050 en raison de l’importante montée des eaux qui se prépare actuellement. L’auteur de l’étude explique que « nous aurons de moins en moins de terre et de plus en plus de monde sur terre, beaucoup plus vite que nous ne l’anticipions jusque-là. (…) La future montée des eaux sera beaucoup moins graduelle que nous l’imaginions. Pourtant, peu de mesures prises actuellement prennent en considération ce phénomène important qui aura lieu. » En effet, la population mondiale atteindra selon les estimations 9 milliards d’ici 2050 et 11 milliards d’ici 2100.
Un changement radical du paysage mondial
A cela s’ajoute de nombreux problèmes pour la quasi-totalité des pays du monde puisque si la population va augmenter, les terres aujourd’hui fertiles et qui sont en général utilisées pour l’agriculture, se situent près des mers, des océans, des rivières et des deltas, ce qui nous poussera donc à chercher de nouveaux lieux pour ces activités. L’étude précise donc que « les estimations du territoire rendent peu probables la possibilité de soutenir les différentes vagues de réfugiés climatiques, qu’ils viennent de l’intérieur ou de l’extérieur ».
En effet, si l’on pense souvent aux migrants qui pourraient arriver dans d’autres pays, les problèmes à l’intérieur des pays sera importante. Si l’on prend l’exemple de la France, des régions entières se retrouveront sous l’eau, ce sera le cas pour une partie de la Bretagne, qui pourrait devenir en ses points les plus haut une île, ou de grandes villes comme Marseille. Des mesures devront donc être prises pour repenser la géographie du pays et trouver un moyen de reloger et de soutenir les populations concernées.
Des mesures à prendre rapidement
Alors qu’autrefois les populations humaines arrivaient à s’adapter aux changements climatiques avec plus d’aisance, la tâche promet d’être plus difficile à notre époque où la sédentarité est devenue la règle. Du point de vue des ressources également, l’espèce humaine a pris pour habitude de puiser sans réellement se soucier des questions comme le renouvellement ou la diversité.
Dans les scénarios imaginés par l’étude, de nombreux cas de conflits territoriaux pourraient apparaître à l’avenir, alors que la quantité de terre habitable se réduira. De nombreux espaces protégés, comme les réserves naturelles, se situant souvent à l’intérieur des terres, pourraient donc être abandonnés au profit d’installations humaines. L’avenir peut paraître sombre mais les scientifiques assurent qu’il est encore possible de changer les choses si les pays du monde réussissent à trouver des accords pour empêcher l’augmentation des gaz à effets de serre dans l’atmosphère.
Par Salim Berkoun, le
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