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Abandonné par l’État, ce refuge essentiel à la faune sauvage condamné à fermer ses portes

Alors que la crise écologique est plus grave que jamais, le centre de sauvegarde de la faune sauvage de la LPO PACA (Ligue de la protection des oiseaux de la région Provence-Alpes Côte d’Azur) ferme ses portes. l’État n’assure plus le financement du refuge qui soignait oiseaux et petits mammifères blessés.

 

Quelle est l’activité de ce centre ?

Depuis une vingtaine d’années, le centre de sauvegarde de la faune sauvage en région PACA, recueille et soigne les animaux fragilisés. Chaque année, près de 1 500 oiseaux et petits mammifères sont ainsi sauvés, puis relâchés dans leur habitat naturel.

Situé en plein milieu du parc naturel du Lubéron, le centre est engagé dans la préservation de l’environnement dans son ensemble. “On propose une expertise naturaliste, de l’animation nature, une protection de la biodiversité et de la formation”, explique François Grimal, président de LPO PACA. Le refuge est ainsi devenu indispensable pour les animaux blessés, notamment par les lignes électriques.

 

Pourquoi le centre ferme-t-il ses portes ?

Depuis le 7 février dernier, les animaux dans le besoin ne sont plus accueillis au centre de la LPO. Cette action déjà difficile a été lourdement touchée par les baisses de subventions de l’Etat, ce qui empêche les bénévoles d’effectuer correctement les soins. Le centre a besoin de 120 000 € annuel pour fonctionner, ce qui comprend le matériel médical pour soigner les animaux, la bonne tenue de la structure et les salaires de deux employés. Ce budget n’étant pas atteint, le refuge a dû se résigner à fermer ses portes. “Le financement de l’État pour ce centre était jusqu’alors dérisoire et n’est plus garanti en 2019. La fin des emplois aidés a également engendré un surcoût des dépenses de fonctionnement d’un tel établissement”, ont expliqué les responsables dans un communiqué.

Même si la fermeture du centre ne remet pas en cause l’existence de l’association en elle-même, François Grimal explique que cette “activité de soins représentait une bonne partie de notre vie associative”. Il reste à ce jour une centaine d’animaux dans le refuge, et si possible, ils seront relâchés dans la nature.

Les bénévoles qui s’activaient pour la préservation de la faune sont désormais forcés au repos. Cette situation est inquiétante, car la crise écologique touche gravement la France. On estime aujourd’hui que dans le pays, 32 % des oiseaux sont menacés d’extinction.

Par Aménis Khaldi, le

Source: MrMondialisation

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