Mike Lanigan était un éleveur des plus ordinaires qui se voyait contraint, malgré l’affection qu’il portait à ses animaux, de les mener à l’abattoir. Jusqu’à ce que Mike ait une révélation. Poussé par son amour pour les animaux, il a décidé d’arrêter son élevage traditionnel pour créer un sanctuaire dédié aux animaux. Nous avons enquêté sur cette idée pour le moins originale.
Mike Lanigan n’est qu’un enfant lorsqu’il emménage dans une ferme située à 350 km d’Ottawa (Canada) avec sa famille. Pendant des années, sa famille agit comme bien d’autres fermes en élevant leurs animaux pour l’abattoir. Après des études à l’Université, Laningan reprend l’exploitation familiale et en fait de même, jusqu’à ce qu’il ait une révélation.
En effet, après avoir aidé l’une de ses vaches à mettre bas, il se rend compte que les liens qu’il a tissés avec les animaux, tout au long de sa vie, est si fort qu’il n’a plus envie de tuer un seul animal et qu’ils méritent selon lui de pouvoir vieillir en sécurité dans la ferme où ils ont toujours vécu. «Je me suis dit qu’il était hypocrite de ma part de donner tant d’amour à un être, alors que ce qui l’attend au bout du compte c’est tout, sauf de l’amour» explique Lanigan au site web The Dodo.
L’éleveur voulait également pouvoir offrir un lieu de sûreté aux animaux dans le besoin. C’est ainsi qu’en Juin 2016, Mike décide d’abandonner son métier pour se consacrer entièrement à son sanctuaire pour animaux. «C’est la première année où nous n’avons pas élevé de porc ou de poulet », affirme Mike dans une vidéo filmée par Edith Barabash, qui travaille avec lui dans le sanctuaire. La Farmhouse Garden Animal Home compte à ce jour, 21 vaches, des chevaux, des oies et un âne, Buckwheat, chargé de monter la garde. Lanigan souhaite cependant recueillir d’autres animaux: « J’ai pensé que nous pourrions peut-être commencer à recueillir des vaches, venant de la SPA ou quelque chose comme ça », confesse-t-il.
Le fermier, qui s’est reconverti dans la culture de légumes – il en cultive aujourd’hui 70 variétés sur quatre hectares – affirme que ses animaux l’aident à assurer le bon fonctionnement de sa nouvelle affaire. « Il est absolument capital d’avoir des herbivores dans la ferme. Il y a quelque chose, chez les herbivores, qui permet de rendre notre ferme plus saine. Et cela ne concerne pas seulement le fumier. Il y a des inter-relations entre un herbivore parcourant le terrain et mangeant de l’herbe, et la rotation de légumes bons pour la santé.» Affirme-t-il. Pour subvenir à ses besoins, ainsi qu’à celui de ses animaux, il revend également du bois et du sirop d’érable.
Bien que le projet soit sur la bonne voie, il faut encore beaucoup d’argent aux gérants de la ferme pour mener leur projet à bien et faire en sorte que celle-ci devienne officiellement un sanctuaire – elle n’est pour le moment pas reconnue comme telle -. « […] Nous avons besoin d’une grande somme d’argent pour démarrer, nourrir des vaches est extrêmement coûteux. Cependant, nous y arriverons », affirme Barabash.
Pour financer le projet, Edith Barabash et Mike Lanigan en appellent à notre générosité. Si vous souhaitez apporter votre contribution financière, vous pouvez faire un don ici. Vous pouvez également suivre l’évolution du sanctuaire sur la page Facebook de la ferme.
Voilà une étonnante reconversion, qui nous fait réfléchir sur le traitement fait aux animaux, ainsi que sur notre modèle de consommation. L’attachement et le respect que cet éleveur porte à ses animaux est très touchant. Il n’est pas toujours facile de renoncer au métier et aux habitudes de toute une vie par conviction, pourtant, cet homme en a eu le courage. A la rédaction, nous avons pris du plaisir à écrire cet article, qui nous a beaucoup touchés. Si vous souhaitez vous en savoir davantage sur la condition animale, on vous invite à découvrir ces chiens maltraités, qui retrouvent leur dignité à travers de magnifiques clichés.
Par Yasna Ahamada, le
Source: positivr
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