Développé conjointement par la société Cray Inc. et le ministère américain de l’Énergie, le superordinateur Frontier est récemment devenu la première machine à franchir le seuil de l’exaflop.
La première machine exaflopique
Frontier est installé au Laboratoire national d’Oak Ridge (ORNL), dans le Tennessee, connu pour abriter les supercalculateurs Titan et Summit. Ce dernier s’était adjugé le titre de superordinateur le plus rapide au monde en juin 2018, avant d’être détrôné deux ans plus tard par le dispositif japonais Fugaku, capable de réaliser plus de 415 000 milliards d’opérations en virgule flottante par seconde.
Si un tel chiffre peut donner le vertige, les performances de Fugaku sont aujourd’hui complètement éclipsées par celles de Frontier, qui est officiellement la première machine exaflopique (avec des performances maximales théoriques estimées à deux exaflops).
Test de référence utilisé pour évaluer la rapidité des supercalculateurs, le High-Performance Linpack Benchmark a montré que celui-ci pouvait effectuer 1,102 quintillion de calculs par seconde (1,1 exaflop), tandis que le High-Performance Linpack-Accelerator Introspection, mesurant les vitesses de calcul dans les formats généralement utilisés par les méthodes d’apprentissage automatique qui font progresser l’intelligence artificielle, a évalué sa capacité de traitement à 6,88 exaflops en précision mixte.
Le supercalculateur américain se compose de 74 armoires HPE Cray EX, intégrant plus de 9 400 processeurs (CPU) AMD, 37 000 processeurs graphiques (GPU), 700 pétaoctets de stockage (offrant des vitesses d’écriture maximales de 5 téraoctets par seconde), un système de refroidissement liquide économe en énergie (dans lequel quelque 22 700 litres d’eau sont pompés chaque minute) et 145 km de câbles réseau.
Résoudre les plus grands mystères scientifiques
Couronné à l’occasion de la Conférence internationale du calcul intensif (ISC) 2022, organisée à Hambourg, le dispositif américain traverse actuellement ses ultimes phases de test et de vérification. Selon ses concepteurs, il devrait être pleinement opérationnel début 2023.
« Frontier ouvre une nouvelle ère de calcul exaflopique pour résoudre les plus grands défis scientifiques », a déclaré Thomas Zacharia, directeur de l’ORNL. « Cette étape importante n’offre qu’un aperçu de la capacité inégalée de Frontier en tant qu’outil de découverte scientifique. »
Se résumant essentiellement à une armoire identique aux 74 composant Frontier, le Frontier Test & Development System s’est adjugé la première place du classement évaluant le rendement énergétique, avec 62,68 gigaflops par watt en précision mixte, contre 55,23 gigaflops par watt pour le système principal, classé second.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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Catégories: Technologie, Actualités
Bonjour, qu’en est il des ordinateurs quantiques en termes de performances par rapport a ce super calculateur CRAY?