Le géant américain IBM a dévoilé Osprey, l’ordinateur quantique le plus puissant au monde. Fruit d’une série de percées réalisées au cours des dernières années, celui-ci intègre plus de 400 qubits.
Un nombre de qubits record
À la différence des machines classiques, qui traitent les données sous forme de bits binaires (0 ou 1), ceux des ordinateurs quantiques (connus sous le nom de qubits) peuvent exister dans une superposition simultanée de ces deux états. Ce qui se traduit par une augmentation exponentielle de leur puissance de traitement, leur permettant de réaliser des calculs hors de portée des dispositifs traditionnels les plus puissants.
Avec ses 433 qubits, Osprey est, de loin, le processeur quantique le plus avancé au monde. Il en intègre deux fois plus que le précédent détenteur du record (le Borealis de Xanadu qui comportait 216 qubits) et plus de trois fois plus que son grand frère Eagle (127 qubits), annoncé l’an passé par IBM.
« À titre de comparaison, le nombre de bits classiques qui seraient nécessaires pour égaler la puissance d’Osprey dépasse le nombre total d’atomes dans l’Univers connu », affirme Jerry Chow, directeur de l’unité de développement de systèmes matériels quantiques de l’entreprise.
We said we’d deliver, and we did. Check out the 433-qubit IBM Quantum Osprey chip – our largest quantum processor to date. https://t.co/r2SIdHiBK4 pic.twitter.com/6CJqWo90rg
— IBM Research (@IBMResearch) November 9, 2022
Similaire à celle de son prédécesseur, l’architecture d’Osprey se compose d’une seule et unique couche de qubits placée au-dessus de différentes strates de câblage de contrôle, permettant d’intégrer davantage de qubits tout en réduisant leur taux d’erreur. Parmi les ajouts notables, l’entreprise cite un système de filtrage intégré, permettant de réduire le bruit et d’améliorer la stabilité du dispositif, ainsi que diverses modifications d’ordre logiciel, visant principalement à faciliter l’exploitation du processeur quantique.
Des machines quantiques toujours plus puissantes
Aussi impressionnantes soient les caractéristiques d’Osprey, celui-ci devrait être détrôné dès l’année prochaine par Condor, son successeur qui intègrera le nombre faramineux de 1 121 qubits, ainsi que le processeur quantique modulaire Heron, qui empilera plusieurs unités de 133 qubits.
IBM a également fixé la sortie de son Quantum System Two à fin 2023. Cette plateforme modulaire constituera l’ossature des prochains superordinateurs quantiques de la société, qui intégreront plusieurs processeurs, avec en ligne de mire la création d’un système quantique de plus de 4 000 qubits d’ici 2025.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: ordinateur quantique
Catégories: Technologie, Actualités