Défini comme une mesure des capacités cognitives d’un individu, le concept de quotient intellectuel, communément appelé QI, est depuis longtemps un sujet fascinant d’étude, d’enquête et de débat. L’un des principaux débats sur le sujet concerne la fiabilité de ce concept pour une bonne mesure de l’intelligence.
Comment est calculé le QI ?
Le quotient intellectuel, communément appelé QI, est une mesure numérique qui représente les capacités cognitives d’une personne par rapport à ses pairs. Il s’agit ainsi d’une évaluation quantitative de l’intelligence basée sur des tests standardisés conçus pour évaluer divers aspects de la capacité mentale, tels que le raisonnement logique, la résolution de problèmes, la conscience spatiale, la compréhension verbale et l’aptitude mathématique. Le concept de QI est issu des travaux d’Alfred Binet et Théodore Simon.
Ces derniers ont développé le premier test d’intelligence au début du 20e siècle pour identifier les enfants ayant des difficultés d’apprentissage. Historiquement, le QI était un score obtenu en divisant le score d’âge mental d’une personne – obtenu en réalisant un test d’intelligence – par l’âge chronologique de la personne, tous deux exprimés en termes d’années et de mois. La fraction résultante (le quotient) est ensuite multipliée par 100 pour obtenir le score de QI. Le calcul du QI a cependant été affiné et standardisé au fil du temps.
Pour les tests de QI modernes, c’est généralement calculé en comparant la performance d’un individu à un test d’intelligence à la performance d’un échantillon représentatif de la population. Les résultats sont ensuite mis à l’échelle pour produire un score qui est normalisé pour avoir une moyenne de 100 et un écart type de 15 ou 16, selon le test. Il en résulte que le score de QI moyen se situe entre 90 et 110, les scores supérieurs ou inférieurs indiquant des capacités cognitives supérieures ou inférieures.
Les limites du QI en tant que mesure de l’intelligence
Exprimés en termes de chiffre, environ les deux tiers de la population obtiennent un score entre 90 et 110 ; et respectivement 2,5 % de la population a des scores au-dessus de 130 et en dessous de 70. Il est important de noter que les scores de QI ne sont pas fixes et peuvent changer avec le temps. Alors que les tests de QI ont des atouts indéniables, ils sont également confrontés à des limites importantes. Avant tout, il est important de comprendre que les tests de QI ont une portée étroite, évaluant principalement les capacités cognitives qui sont mises en valeur dans des contextes culturels spécifiques.
Cela peut entraîner des préjugés culturels et une sous-représentation de certains individus. De plus, les scores de QI ne capturent pas l’intégralité de l’intelligence humaine, car ils en négligent d’autres dimensions essentielles, notamment l’intelligence émotionnelle, la créativité, les compétences pratiques et l’aptitude sociale. Le débat entourant l’efficacité du QI en tant que mesure de l’intelligence a donné lieu à des théories et des perspectives alternatives. Une alternative notable est la théorie des intelligences multiples de Howard Gardner. Par ailleurs, quel était le QI d’Albert Einstein ?
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: IFL Science
Étiquettes: QI, intelligence, quotient intellectuel