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Décès de Quino : le dessinateur de Mafalda laisse derrière lui un héritage impérissable

Il a marqué des générations entières avec les aventures de la fillette révoltée

― Isa Fernandez Fernandez / Shutterstock.com

« Un pessimiste qui a, malgré tout, l’illusion que son travail peut faire changer les choses. » C’est ainsi que Joaquín Salvador Lavado Tejón, dit Quino, se décrivait lui-même. L’auteur de l’une des bandes dessinées hispanophones les plus célèbres du monde est décédé ce mercredi 30 septembre en Argentine, à l’âge de 88 ans.

Le dessinateur argentin Quino a marché hors des sentiers battus. Passionné de dessin depuis la petite enfance, il abandonne pourtant les Beaux-Arts de Mendoza où il s’était inscrit à 13 ans, lassé par les normes académiques de l’art. C’est finalement lorsqu’il était engagé par la marque Mansfield pour faire la promotion d’aspirateurs et de robots de cuisine que naquit Mafalda. La marque lui avait commandé une mascotte dont le nom devait rappeler celui de Mansfield. La publicité n’a jamais vu le jour, mais l’héroïne elle, est immortelle.

Les leçons de sagesse que Quino nous transmet à travers cette enfant rebelle, issue d’une famille argentine assez modeste, sont en effet impérissables. Pessimiste sur l’état de la société et la corruption du pouvoir, mais optimiste sur la force de résistance de la jeunesse, il déclara au Monde en 2014 : « Le problème de notre monde est que les enfants perdent l’usage de la raison à mesure qu’ils grandissent. Ils oublient à l’école ce qu’ils savaient à la naissance. Ils se marient sans amour. Ils travaillent pour l’argent et, entrés à l’âge adulte, se noient non pas dans un verre d’eau mais dans un bol de soupe. »

© ByB (Bruno Barral) / Wikimedia Commons

Par Solene Planchais, le

Source: Le Monde

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