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On sait enfin comment les pythons font pour digérer des proies entières (squelette compris)

Ils n’en gaspillent pas une miette

Python Birman
— dwi putra stock / Shutterstock.com

Les pythons birmans ne sont définitivement pas des fines bouches. Alors que bon nombre de prédateurs se contentent de la chair de leurs proies, ces serpents massifs les digèrent intégralement, et nous savons enfin comment.

Un mystère tenace

La capacité des pythons birmans (Python bivittatus) à engloutir entièrement des animaux massifs (comprenant des humains adultes) se révèle aussi fascinante que terrifiante. Contrairement aux chouettes, qui régurgitent le squelette de leurs victimes, ces serpents pouvant mesurer jusqu’à six mètres de long n’en « gaspillent » pas une miette.

Dans le cadre de travaux publiés dans le Journal of Experimental Biology, Jehan-Hervé Lignot et ses collègues de l’université de Montpellier ont enfin percé leurs secrets.

En examinant les muqueuses intestinales de plusieurs spécimens, l’équipe a identifié un type de cellule inédit, produisant des particules de forme sphéroïdale, composées d’un noyau de fer enrobé de couches de calcium (principal constituant des os) et de phosphore.

Contrairement aux entérocytes intestinaux connus, contribuant à l’assimilation des nutriments, les exemples documentés s’avéraient remarquablement étroits, avec des protrusions membranaires claires et un pli sommital formant une crypte. Des expériences ont permis de confirmer leur fonction.

Python Birman
— dwi putra stock / Shutterstock.com

Des entérocytes « dissolveurs d’os »

Les « cobayes » ont suivi trois régimes alimentaires distincts : rongeurs entiers ou préalablement désossés, avec ou sans supplémentation en calcium. Les fameuses particules sphéroïdales ont été uniquement identifiées dans les cryptes des animaux consommant des carcasses complètes ou ayant reçu des injections de carbonate de calcium.

Des analyses supplémentaires ont révélé la présence de ces entérocytes « dissolveurs d’os » chez d’autres espèces de pythons, leurs proches parents les boas, et même les monstres de Gila, lézards à la morsure potentiellement mortelle.

L’an passé, une étude avait montré que les pythons birmans pouvaient engloutir des proies encore plus grosses qu’on ne le pensait.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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