Si vous aimez défaire les ennemis, vous battre au poing pour vaincre l’adversaire, vivre dans la discipline du combattant ou simplement emboutir des visages et briser des os, Punch Club devrait vous ravir. Ce petit jeu indépendant de gestion de baston scénarisé vous propulse dans un univers pixelisé parsemé de références cultes des années 80. Attention, il vous faudra être fort pour sortir victorieux face aux nombreux défis qui vous attendent !
Développé par Lazy Bear Games et produit par tinyBuild Games en janvier 2016, Punch Club est un jeu de simulation de management sportif. Capitalisant sur la nostalgie, de nombreuses références aux années 80 et 90 colorent ce petit jeu indépendant au style pixelisé et sons chiptune. Originellement appelé VHS Story, pour Video Hero Super Story, en l’honneur de ces cassettes noires, supports magnétiques collectors de nos films préférés, Punch Club mêle la gestion sportive de votre avatar à une enquête sombre sur son passé.
Jeune boxeur au passé trouble, vous vous entraînez sans relâche au club du coin pour devenir la nouvelle star du ring. Pas d’argent, pas d’amis, pas d’avenir, il faudra tout faire. Commencez par apprendre les bases avec quelques cours sur l’interface et les outils mis à votre disposition. Passez à la salle de musculation pour augmenter votre force, votre endurance ou votre souplesse tout en suivant les conseils de votre entraîneur. Tu iras loin petit. Peut-être même tout en haut qui sait.
Il vous faudra rester en forme ! Cependant, vous n’avez plus d’argent pour accéder à la salle de gym puisque vous avez tout dépensé en nourriture. Sans nourriture, pas moyen de conserver votre niveau d’énergie et sans énergie, difficile de travailler ou d’acquérir le niveau de puissance nécessaire pour votre prochain combat. Attention ! Votre petite amie commence à se dire que vous ne vous souciez pas vraiment d’elle. Il faudrait peut-être penser à lui offrir un petit cadeau. Avec de l’argent. Décidément, Punch Club résume assez bien les difficultés de la vie réelle.
Ce style de jeu pullule désormais dans tous les stores et il devient difficile d’y trouver un intérêt. Certains n’étant que de pâles copies des références du genre déclinées dans des versions différentes de l’histoire, du contexte, des personnages, très vite on se rend compte que le système de gestion est globalement le même. La progression se fait à coups de niveau, d’argent, de hauts faits, et on se lasse d’un enrobage qui ne suffit plus à camoufler les mécaniques. Ça n’est pas le cas de Punch Club.
Vous avez déjà joué aux Sims, évidemment. Vous n’avez alors aucune difficulté à intégrer les principes de gestion des besoins de votre combattant. C’est alors que vous entrez dans le côté RPG, happé par l’histoire obscure qui plane sur votre passé. Votre frère jumeau vient de disparaître, votre père, champion des rues en son temps, est mort tragiquement sous vos yeux lorsque vous n’étiez encore qu’un enfant. Le temps est venu d’obtenir des réponses, en démontant le buffet de mecs pas commodes par exemple.
Difficile de vous donner un aperçu de toute la richesse du jeu sans vous gâcher toutes les surprises et références à l’univers 80’s, je me contenterai donc de vous dire que Tortues Ninja, Mortal Kombat, Fight Club, Rocky, Cobra, Street Fighter ou encore Alien sont de la partie. Que ce soit par les décors, les répliques ou les situations, vous retrouverez des éléments incontournables de la culture baston à la sauce old school qui a nourri toute une génération. Pour parfaire la panoplie, un bandeau rouge sur le front sera du plus bel effet en plus de vous plonger un peu plus dans l’ambiance.
Et la baston alors ? Ici, pas de combo secret, pas de manipulation compliquée à la manette pour briser des nuques ou casser des dents, nous sommes dans un jeu de gestion ! Il faut parfaire son entrainement, affiner sa stratégie, définir quelle sera la meilleure défense et l’attaque la plus efficace via un arbre de talents et une panoplie de techniques. Vous ne vivrez les combats que comme simple spectateur, témoin de votre victoire écrasante, ou supplicié devant votre défaite.
Un scénario à fins multiples prenant, des clins d’oeil à une époque où Jean-Claude Van Damme était un exemple pour beaucoup et un style pixel bien maîtrisé pour un jeu culte par essence qui a déjà mérité sa première extension, The Dark Fist. Les trois Russes de Lazy Bear Games reçoivent leurs premières lettres de noblesse avec Punch Club, un jeu bagarreur et motivant où abandonner ne sera jamais une option.
Par Gabriel Pilet, le
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