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Des chercheurs sont parvenus à prolonger la vie de tissus cardiaques de 24 heures à 6 jours

Ces cultures en laboratoire permettront de mieux tester l'efficacité et la toxicité des médicaments

Auparavant, les systèmes de culture des scientifiques ne permettaient de maintenir les organes en vie que 24 heures au maximum. Mais à présent, des chercheurs sont parvenus à prolonger cette durée de vie de 6 jours sur des tissus cultivés en laboratoire.

Les chercheurs de l’université de Louisville ont mis au point un nouveau système de culture biomimétique en laboratoire permettant de prolonger la vie de tissus cardiaques. Cette nouvelle méthode servira certainement à pousser les recherches dans le domaine du traitement de ces maladies.

Un système qui imite l’environnement d’un organe vivant

Ce système, dévoilé dans un article publié le mardi 16 juillet 2019 dans Circulation Research, permet de maintenir la viabilité et la fonctionnalité des segments cardiaques cultivés en laboratoire grâce à une stimulation électrique et une oxygénation non-stop.

L’utilité et les implications de cette nouvelle méthode sont nombreuses. Selon Tamer Mohamed, titulaire d’un doctorat de recherche qui a dirigé les recherches, et cité par EurekAlert !, « cette nouvelle méthode permet de conserver des tranches de cœur humain parfaitement fonctionnelles pendant six jours dans l’environnement de culture. Cela facilite l’efficacité du test des traitements de l’insuffisance cardiaque et des cardiotoxines sur les tissus cardiaques sans avoir besoin d’une personne vivante. »

En d’autres termes, ce système permet d’améliorer les tests précliniques sur l’efficacité et la toxicité des nouveaux médicaments.

Jose Luis Calvo / Shutterstock.com

Moins de dépenses et de pertes de temps

Par ailleurs, cette nouvelle méthode permet également aux chercheurs de gagner du temps et de l’argent. Elle donne notamment accès aux scientifiques à un système multicellulaire 3D complet qui reflète l’état fonctionnel et structurel du cœur chez une personne vivante.

Tamer Mohamed déclare que « ce système permettra de gagner du temps et de réduire les coûts des essais cliniques au cours de la phase 1 de la recherche qui comprend les tests de toxicité et des preuves d’efficacité. En plus des médicaments, nous avons démontré l’efficacité du système pour tester la thérapie génique. »

On a ainsi hâte de savoir quelles nouvelles avancées les chercheurs pourront faire grâce à ce nouveau système de culture biomimétique.

Mise à jour le 30/08/2019 : Nous avons corrigé certaines parties de l’article pour mieux refléter que cette avancée scientifique concernait exclusivement des tissus cultivés en laboratoire pour le moment

Par Micka Hanitrarivo, le

Source: EurekAlert

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