L’hiver arrive, aussi bien que la huitième et dernière saison de Game of Thrones. La question que tous les fans se posent est simple : qui survivra ? Eh bien, deux démographes pensent avoir la réponse. Ces derniers ont mené une étude qui évalue le risque de mortalité de chaque personnage, et leurs résultats sont très intéressants.
En quoi consiste leur étude démographique ?
Depuis sa première saison en 2011, Game of Thrones est devenue la série la plus regardée de tous les temps. Et même si nous l’aimons énormément, elle nous a bouleversé et touché à de nombreuses reprises. Car dans GoT, tout le monde peut mourir, n’importe où, n’importe quand.
C’est donc cette mortalité plutôt courante, que deux étudiants, en master de démographie à l’Université Panthéon Sorbonne de Paris, ont étudié dans le détail. Romane Beaufort et Lucas Melissent fournissent toutes les informations de leur recherche sur leur site internet. En sept saisons, 398 personnages ont été nommés, et 205 sont morts. Ces décès, souvent précoces, ont été décortiqués précisément afin de ressortir des caractéristiques communes à tous ces malheureux.
Romane Beaufort et Lucas Melissent en ont conclu que la mort n’était pas dût au hasard dans Game of Thrones, de nombreuses choses pèsent dans la balance : nombre d’apparitions, statut social, combats, alliances, allégeances, pratiques sexuelles, sexe tout court et même apparence physique.
Quels sont les facteurs qui favorisent la mort ou la vie ?
D’abord, lorsqu’un personnage prend de l’importance dans l’intrigue, ses risques de mourir se multiplient énormément. Le plus risqué est d’apparaître dans cinq à vingt épisodes. Mais, si le personnage réussit à passer le cap des 30 épisodes, il devient alors intouchable, et a 250 fois moins de chances de mourir. “Pour ne pas tuer les personnages centraux, on sacrifie ceux auxquels on s’attache et qui ont une importance temporaire pour l’intrigue”, expliquent les deux étudiants.
Sinon, les héritiers et seigneurs ont huit fois plus de risque de mourir, de même pour les personnages qui combattent. Les personnes corpulentes cultivent, elles, deux fois plus de risque que les autres. Et enfin, les personnages représentés comme homosexuels ou bisexuels ont 3 fois plus de chance de mourir, tels que Loras Tyrell, Renly Baratheon et Oberyn Martell dont le comportement était considéré comme déviant.
En revanche, d’autres facteurs favorisent la survie. C’est le cas des personnages qui multiplient les alliances ainsi que ceux qui présentent un handicap, comme Bran et Tyrion.
Quels personnages ont le plus de chances de mourir ?
Les probabilités de décès de l’ensemble des 398 personnages de Game of Thrones sont disponibles ici. Parmi les personnages les plus populaires, Daenerys Targaryen est la plus susceptible de perdre la vie : 16,81 % se sont ses chances de mourir. D’autres paraissent aussi condamnés, comme Euron Greyjoy (65,96 %), Gendry (63,91 %) ou encore Ver Gris (39,93 %).
En revanche, certains personnages emblématiques de la saison semblent intouchables. C’est le cas de Tyrion Lannister (01,21 %), Jon Snow (01,61 %) ainsi que de Brienne de Torth qui a seulement 0,08 % de chances de mourir !
Ces données s’appuient toutefois sur des recherches démographiques strictes, et donc les résultats ne sont pas infaillibles. Par exemple, Romane Beaufort et Lucas Melissent évaluaient que Littlefinger n’avait que 4 % de risque de décès. Et comme vous le savez, il a été assassiné dans la saison 7, par les sœurs Stark. “En fait, si le modèle se trompe ainsi, c’est parce que Petyr est le seul personnage apparaissant dans plus de trente épisodes à mourir. Les dix-sept autres personnages centraux survivent.”, expliquent les étudiants, en concluant que “C’est la plus grosse erreur du modèle”.
Rendez-vous la semaine prochaine, et les six suivantes, pour savoir si les estimations de Beaufort et Melissent sont correctes.
Par Aménis Khaldi, le
Source: Slate
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