Lors de prévisions faites avec une “unanimité remarquable”, Météo France annonce que le printemps sera plus chaud que la normale sur une grande majorité du continent européen. Leurs précisions saisonnières se font de plus en plus précises au fil du temps. Alors, bientôt le moment de faire tomber le manteau ?
Le dernier bulletin de Météo France à propos des mois de février, mars et avril vient de sortir et il annonce un printemps chaud pour la majorité de l’Europe. Ainsi, il y a 70 % de chances que les températures printanières soient plus chaudes. En revanche, les prévisions en matière de précipitations sont moins précises. Le continent sera majoritairement sous influence océanique, comme cela a été le cas durant une grande partie de l’hiver. Ainsi, il y a 50 % de chances que le temps soit sec en Europe occidentale. Sur le nord du continent, les perturbations devraient être plus fréquentes et la probabilité de conditions plus humides que la normale est de 50 %. En revanche, pour toute une zone qui comprend une grande partie de la France, ces deux tendances vont s’opposer, ce qui rend le scénario météorologique impossible à prévoir. Tout dépend de l’emplacement de la dépression d’Islande “plus creuse que d’habitude”.
Les prévisions saisonnières sont de plus en plus fiables. Ainsi, en novembre 2019, Météo France annonçait un hiver doux et pluvieux sous l’influence du passage de nombreuses dépressions, ce qui s’est effectivement passé. “Avec la prévision saisonnière, on se rapproche de la simulation climatique puisque déterminer le climat moyen du trimestre à venir impose de tenir compte des interactions de l’atmosphère avec l’océan”, précise ainsi Jean-Michel Soubeyroux, à la direction de la climatologie de Météo France. Ces prévisions sont réalisées à l’échelle mondiale et permettent, même si elles ne sont pas totalement fiables, de donner une tendance aux personnes dont l’activité est météo-dépendante (énergie, assurance, agriculture, hydrologie). L’augmentation de la précision de ces bulletins météo est donc une bonne nouvelle pour certains secteurs économiques. Savoir que le printemps sera doux peut par exemple aider les agriculteurs dans le choix des récoltes et de la date des semis, ou aider les électriciens à mieux évaluer la recharge de leurs barrages hydroélectriques pour anticiper leur production électrique.
Par Maurine Briantais, le
Source: Sciences et Avenir
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